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L'Etat de droit (ou principe de primauté du droit ) désigne un État dans lequel la puissance publique est soumise aux règles de droit. Il s’agit d’une situation juridique dans laquelle chacun est soumis au respect du droit, du simple individu jusqu'à la puissance publique. Il est étroitement lié au respect de la hiérarchie des normes, à la séparation des pouvoirs et des droits fondamentaux.
Le concept d'État de droit est théorisé par le juriste Hans Kelsen au début du XXe siècle qui le définit ainsi :
"un État dans lequel les normes juridiques sont hiérarchisées de telle sorte que sa puissance s'en trouve limitée."
Concernant les musulmans la puissance s'en trouve illimitée et tous les coups sont permis.
Sous couvert de lutte contre le terrorisme, puis contre une prétendue mouvance séparatiste (reste à en expliquer la définition), la stigmatisation, les discriminations, la mise au ban de la société, les lois d’exceptions, la mise en cause systématique et hors cadre juridique des musulmans (Voir communiqué de la LDH suite à la dissolution du CCIF) n’inspirent rien de bon pour l’avenir et rappelle une époque sombre de l’Histoire. En même temps il est demandé à ces mêmes français dont le seul tord est d’être musulman, plus d’efforts, de devoirs, de délations, de mise sous tutelles et de soumission.
La France se retrouvant sur un terrain glissant, l’ONU s’est elle-même saisi du cas France pour la rappeler à l’ordre. Oui on ne parle pas de dictature africaine, de Russie ou Chine, on parle bien de La France.
Mais pardon nous sommes le pays (ou ex-pays) de la Déclaration Universelle des Droits de l'Hommes, du droit des femmes, des minorités, de la séparation de l'Eglise et de l'Etat., nous sommes le pays donneur de leçons. Donc n'appelons surtout pas un chat, un chat car ce qui se passe en France s'appellerait pour d'autres régimes : de l'autoritarisme.
Ces dernières années ont vu reculer l'esprit de justice dans notre pays pour un régime exécutant des peines et des sanctions sans aucune accusation, ni jugement, encore moins de preuves et d'arguments.
De nombreux écarts et dérapages ont eu lieu cette dernière décennie pour atteindre un point culminant (ou peut-être non atteint ) depuis l'arrivée de MOUSSA DARMANIN au ministère de l'intérieur, pour qui le sujet Islam est le sujet de son ministère, ignorant les problèmes des français ou plutôt le sujet permettant au Tsar de Beauvau de promouvoir son livre.
La première source d'inspiration étant d'inventer des termes fourre-tout* qui n'ont pas un sens propre ou une définition claire. C’est grâce à la complicité et l'irresponsabilité historique de nombreux médias, et le soutien de leurs hauts parleurs "pseudo intellos" ou "pseudo spécialistes" (Parmi lesquels Manuel Valls qui cherche à exister à travers ces sorties médiatiques, mais également pour faire décoller les ventes de son invendable livre) que ces termes deviennent le lance-flamme de ces pompiers pyromanes.
Des termes fourre-tout pour y mettre pèle mêle tout musulman fréquentant en toute paix et quiétude un lieu de culte, tout musulman faisant preuve de générosité et de solidarité envers son prochain, tout musulman réclamant la justice et exprimant son opinion.
Cette politique d’un autre temps et n’ayant pas sa place en Europe au 21ème siècle représente le plus grand danger pour la justice de notre pays et pour ses valeurs représentées par sa devise "Liberté, Egalité , Fraternité" à laquelle nous pouvons rajouter Laïcité.
Cette politique d’état de non-droit est celle où la justice, la contradiction, l’argumentaire, les preuves d’accusations n’ont plus droits de citer lorsqu'il s'agit de fermer un lieu de culte, d'en interdire les associations d’entraides et de solidarité, d'en interdire les mouvements de défenses des droits humains voir le fait d'en effleurer l'esprit.
Cette politique d’état de non-droit est celle où la justice, la contradiction l’argumentaire les preuves d’accusations n’ont plus droits de cité pour des centaines de personnes à qui il est collé une fiche S sans procédures judiciaires, sans accusations qui entraînent humiliations quotidiennes, pertes d’emplois de nombreux d'entre ces victimes.
Cette politique d’état de non-droit est celle où la justice, la contradiction, l’argumentaire les preuves d’accusations n’ont plus droits de citer lorsque le Maître de la Place Beauvau déclare franchement je n'ai pas les moyens juridiques (c’est-à-dire pas de preuves ni raisons valables) de fermer un lieu de culte ou dissoudre une association mais pour ce faire j'utilise des moyens falacieux comme un défaut de procédure ou pour un détail non conforme aux normes de sécurité du bâtiment.
Cette politique d’état de non-droit est celle où le sens de la laïcité n’a pas lieu d'exister envers les musulmans, puisque leur implication politique doit être dictée par le bon vouloir du Maître de Beauvau. Si un musulman s’exprimera sur un sujet politique on dira donc qu’il ne respecte pas la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et dans d’autre cas on dictera à l’Imam le discours à tenir pendant un sermon afin de presser l'opinion des fidèles vers l'orientation politique voulue.
En parallèle la laïcité est violée par l’ingérence de l’Etat dans les affaires propres au culte musulman.
Cette politique d’état de non-droit où les musulmans mis sous tutelles du Maître de la Place Beauvau doivent couper les ponts avec les autorités religieuses mondiales par l’interdiction des imams étrangers, alors que dans le même temps des centaines de missionnaires français évangélisent l’Afrique et l’Asie.
“Quand un peuple ne défend plus ses libertés et ses droits il devient mûr pour l'esclavage.”
Jean-Jacques Rousseau
Cette situation ne présage rien de bon pour les années à venir. Un sursaut citoyen, humaniste et républicain est nécessaire avant que le retour en arrière ne soit très cher à obtenir.
Apprenons de notre passé commun !
Méditons les dégâts et le sang coulé pendant 11 ans en Europe car le monde était insouciant quant à l’antisémitisme s’aggravant en Europe pendant des décennies et aveugle face à la situation politique en Allemagne en 1934.
*Termes fourre-tout : Terme ou formule sans définition claire dans laquelle on peut y inclure arbitrairement des personnes ou groupes afin de les diaboliser. On a eu les islamistes, les fondamentalistes et les salafistes, puis les quiétistes et les djhadistes, la mode étant désormais au séparatistes.