Gouvernance territoriale et aménagement régional : la région minière tunisienne face aux défis du développement
La région minière tunisienne, autour de Gafsa et du lac Séjoumi, illustre les enjeux majeurs de la gouvernance territoriale. Pauvreté économique, déséquilibre culturel et infrastructures limitées révèlent la nécessité d’une planification stratégique et participative pour un développement durable et inclusif.
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Une économie mono-sectorielle qui freine le développement
La région dépend presque exclusivement du phosphate, avec des effets concrets sur la population :
Chômage élevé et manque d’alternatives économiques.
Exode des jeunes vers les grandes villes côtières ou à l’étranger.
Vulnérabilité économique face aux fluctuations du marché minier.
Solutions envisagées : diversification industrielle et développement de nouvelles filières pour renforcer la résilience locale.
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Infrastructures culturelles et sociales : un déséquilibre marqué
L’accès à la culture et aux loisirs est limité tandis que les cafés restent omniprésents :
Type de lieu Quantité approximative Observation
Cinémas / Salles de spectacle 1-2 Peu attractifs
Maisons de jeunes / Centres culturels 2-3 Activités limitées
Bibliothèques 1 Accès restreint
Parcs et espaces verts 1-2 Peu adaptés aux loisirs collectifs
Cafés / Bars 30-40 Dominance dans la vie sociale
Investir dans les infrastructures culturelles et éducatives peut renforcer le lien social et stimuler le développement local.
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Approches territoriales : industrie, agriculture et tourisme
Industrie : l’exploitation minière reste le principal employeur, mais l’industrialisation secondaire et la diversification sont faibles.
Agriculture : moderniser les pratiques et clarifier le cadastre pour renforcer la sécurité alimentaire et générer des revenus supplémentaires.
Tourisme : le lac Séjoumi et les paysages miniers offrent un potentiel pour un tourisme durable, créateur d’emplois et de revenus.
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Marketing territorial et participation citoyenne
Pour rééquilibrer la région :
Valoriser le patrimoine naturel et culturel pour attirer touristes et investisseurs.
Impliquer citoyens, associations et acteurs économiques dans la planification des projets.
Développer des projets cohérents répondant aux besoins réels de la population locale.
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Leçons comparatives à l’international
France, Scandinavie et Amérique du Nord montrent que :
Gouvernance multi-niveaux et autonomie locale : meilleure coordination et efficacité des projets.
Investissements culturels et éducatifs : amélioration du bien-être et de la cohésion sociale.
Diversification économique et participation citoyenne : réduction significative des déséquilibres régionaux.
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Conclusion : leviers pour un futur équilibré
La région minière tunisienne prouve que le déséquilibre territorial n’est pas une fatalité.
Actions prioritaires :
1. Planification stratégique durable
2. Politiques participatives effectives
3. Investissements culturels, éducatifs et de loisirs
4. Diversification économique locale
Ces mesures permettent de transformer la région en territoire attractif, résilient et inclusif, améliorant la qualité de vie et stabilisant le développement sur le long terme.