Il existe une espèce curieuse, particulièrement active dans nos salons, nos cafés et nos réseaux : ceux qui se croient indispensables, mais qui ne font rien d’autre que paraître.
Ils se coalisent, échangent des regards entendus et des citations mal digérées, dans un ballet aussi vide qu’un tiroir sans clés. Leur ambition ? Affirmer leur importance… imaginaire.
Parmi eux, nos architectes qui se pensent inoubliables. Entre nous, c’est leur portée honneur, mais je les cite parce qu’ils sont comme des sauterelles : partout où ils passent, ils rasent ce qui pourrait pousser, détruisent ce qui pourrait construire, et laissent derrière eux un terrain stérile de vanité. Leur outil préféré n’est pas la main, mais la critique. Leur chef-d’œuvre ? L’ombre qu’ils jettent sur le travail des autres pour masquer leur propre vide.
Ces individus ne vivent pas, ils prétendent vivre. Leur existence ressemble à quelqu’un qui a manqué la cuvette en urinant : maladroite, inconfortable, et surtout embarrassante pour tous ceux qui les entourent.
Curieusement, cette race prolifère parmi ceux qui se présentent comme des intellectuels. Peut-être parce qu’ils ignorent tout de ce qu’on peut faire avec ses mains, et qu’il ne leur reste que le verbiage pour meubler un vide existentiel.
Le paradoxe est cruel : ils se rassemblent pour se donner une grandeur qui n’existe pas, critiquent pour masquer leur impuissance, et se nourrissent d’échos de leurs propres mots, croyant combler ainsi le néant.
Au final, ces coalitions superficielles ne sont que des mirages de l’importance.
La véritable valeur, elle, se mesure dans l’acte : créer, construire, réfléchir vraiment. Et c’est là que se séparent ceux qui vivent d’une vie pleine et ceux qui ne font que l’imiter maladroitement.