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Cette pétition lancée par un hébergé du Centre d’hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) Antipoul (CCAS) qui demande le maintien de l’ouverture du H24 même au-delà de la trêve hivernale a été signée par plus de 250 hébergés sur les différents CHRS qui dépendent de la mairie de Toulouse.
Ce ne sont pas les conditions d’accueil qui sont à remettre en cause, mais bien cette politique de remise à la rue en journée, chose qui ne se fait pas dans les autres grandes villes. Alors pourquoi Toulouse fait-elle exception ?
Jonathan, 38 ans, auteur de la pétition précise, « Ce n’est pas pour moi que je fais ça, moi, la journée, je travaille depuis peu, mais là où c’est dur, c’est que c’est la même chose le week-end. On te met aussi à la rue. Il y a des gens qui n’ont rien à faire de toute la journée alors qu’ils sont malades. Il y en a d'autres qui travaillent la nuit. Quand ils rentrent le matin, ils peuvent se poser une heure et ensuite se retrouver dehors. Ce n’est pas normal ces situations ».

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Polo, 46 ans, est hébergé au CHRS Antipoul depuis quelques mois. « Je suis à la rue depuis 3 ans pour une triste histoire. Avant je vivais dans ma voiture, aujourd’hui elle n’est plus en état alors je me retrouve ici. J’ai des pathologies lourdes. Elles ne sont pas trop visibles, mais il y a des gens plus mal en point que moi ici, il y a des personnes âgées.
Si je me mobilise, ce n’est pas pour moi, (j’ai eu l’autorisation de pouvoir rester au centre la journée), mais si je me mobilise, c’est pour tout le monde, c’est pour l’ensemble des hébergés, c'est tous ensemble qu'on arrivera à faire bouger les choses ».
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