Nous, migrants africains, qui vivons à Toulouse, dans des bureaux d'entreprises abandonnés dans un quartier proche de Saint Martin du Touch, (Chemin Laporte), venons par la présente dénoncer le harcèlement de la Police aux frontières (PAF).
Par un racisme institutionnel et une stigmatisation des personnes migrantes.
Le quartier où nous vivons est un lieu où le harcèlement policier est monnaie courante. Les contrôles de police aux frontières et de la police nationale sont incessants, visant en particulier les personnes migrantes africaines.
Cela fait maintenant deux semaines que nous subissons chaque jour des arrestations par la PAF à des endroits de passages stratégiques (devant notre lieu de vie, à proximité, à l'arrêt de bus). Plusieurs de nos frères sont actuellement détenus au Centre de rétention administratif (CRA).
Nous sommes traqués à longueur de journée, n'ayant aucun moment de répit. Nous avons attiré l'attention des associations et des militants locaux sur cet état de fait, afin de dénoncer avec vigueur ces pratiques abusives.
Le harcèlement policier dans notre quartier, proche de Saint Martin du Touch, est une réalité qui doit être dénoncée et combattue. Il témoigne d'une politique souvent guidée par un racisme institutionnel et une stigmatisation des personnes migrantes.
Nous appelons la communauté nationale et internationale à se mobiliser contre ces agissements inhumains et injustes, en soutenant les associations locales de défense des droits humains et en réclamant des mesures pour mettre fin à cette pratique abusive.
Il est temps de mettre fin à cette situation inacceptable, qui aggrave encore la précarité et la vulnérabilité des personnes migrantes, déjà privées de leur dignité et de leurs droits fondamentaux.
Le harcèlement policier est une atteinte à la liberté et à la dignité humaine, qui doit être vu combattue avec fermeté. Nous ne pouvons accepter d'être traités comme des criminels.