ETAT DES LIEUX – Chroniques sociales et populaires
En référence au film éponyme de Jean-François Richet sorti en 1995 qui nous montre les conditions de vie des habitants d’une cité à travers leurs visions de la société. Nous proposons dans la revue « Etat des lieux » de montrer trois regards de photographe sur la cité du grand Mirail.

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Pourquoi cette revue ?
« État des lieux – chroniques sociales et populaires » est une revue photographique, sociale et populaire. Elle est née de mon envie, en tant que photographe militant, de documenter mon environnement proche, ce que je vois mais que la société préfère souvent ignorer ou invisibiliser.
Je montre déjà mes photographies à travers des expositions, les réseaux sociaux, la presse, mais j’avais envie d’expérimenter l’édition, faire une revue c’est laisser une trace durable de ce que je vois autour de moi.
L’intention éditoriale
Ce premier numéro est un état des lieux, au sens littéral, c’est-à-dire, regarder où en est un phénomène social et politique.
Ce premier numéro propose de regarder la mutation Grand Mirail à Toulouse.
C’est une tentative de mémoire en construction, à mi-chemin entre le documentaire et le témoignage citoyen.
J’ai dernièrement documenté le projet de rénovation du Mirail. J’avais envie de montrer des travaux d’autres photographes dont j’apprécie le regard et l’approche.
En associant nos travaux, faits à des dates différentes et sur des sujets différents, on met en lumière un regard pluriel sur un même sujet. Vous y trouverez des photographies de François Joly dont j’admire le travail depuis longtemps, Fabio Boucinha que j’ai rencontré et dont j’aime l’approche humaine et photographique et moi-même.

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Le contenu
Les images et les récits que l’on trouve dans la revue ne survolent pas l’actualité. Ce sont des sujets traités en profondeur, vécus sur le terrain. On parle du réel, du quotidien, des gens, des classes populaires.
Il s’agit de casser un peu l’image médiatique des quartiers pour y donner une dimension plus sociale, humaine et dénoncer aussi les incertitudes quotidiennes qui y sont vécues.
L’équipe et la démarche
Ce projet de revue c’est un vieux rêve, je suis content d ‘y réunir des photographes que j’estime et mon amie Emilie Fernandez Montoya, photographe et sociologue avec qui je collabore depuis trois ans au sein du LISI – Laboratoire d’intervention sociale par l’image. Elle aime la sociologie visuelle, elle a donc pris la plume pour parler de nos images sous l’angle sociologique. C’est le petit plus de la revue, on y met des photographies qui s’inscrivent dans l’histoire de la photographie, mais on y parle aussi sociologie et position politique.
Le prix, un choix politique
Le premier numéro est autofinancé et soutenu par le LISI.
La revue coûte 12 euros. Ce n’est pas juste un chiffre : c’est ce qui nous permet de rémunérer les photographes invités, payer l’impression, et surtout, de rester indépendants. Pas de préventes mais des dons. On reste autonomes et libres. Ce qui rentrera permettra de financer les numéros suivants.
Où la trouver / Comment la découvrir ?
On va faire une sortie le 2 octobre à 19h à la librairie Terra Nova (18, rue Gambetta, 31000 Toulouse). On organisera aussi un évènement au Mirail et on sera présents sur des évènements autour du quartier.
On la déposera dans quelques lieux en lien avec la photographie. On peut aussi nous contacter pour la donner en main propre. C’est artisanal, pour rester dans une dimension humaine. Ce projet c’est aussi pour rencontrer des gens et penser les futurs numéros.
La vision à long terme
Mon objectif est de garder une trace visuelle des luttes sociales, des invisibles du travaille sociale et des classes populaires. J’espère que ce premier numéro donnera envie à d’autres de regarder le Mirail autrement et de créer une agitation photographique.
On n’a pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour raconter des histoires humaines et pour participer à construire un autre monde.
Avec Emilie on a aussi lancé un manifeste pour une photographie sociale critique et populaire. C’est une invitation à s’exprimer en image.
On a envie de voir des photos qui parlent de ce que l’on vit en ce moment et qu’elles nous aident à penser et agir.
La revue c’est l’expression papier de ce désir !
État des lieux, c’est une revue photo sociale et populaire. On photographie notre environnement tel qu’il est, sans filtre, pour documenter, dénoncer, et agir.
Participation
Afin de garder sa liberté de ton, la revue est auto-financée, mais une participation libre de votre part est la bienvenue