En ce dimanche, jour où les bougies de Hanouka devaient illuminer les foyers, les ténèbres ont frappé. Un attentat épouvantable, des vies brisées, tout simplement parce que juives. À chaque fois, je suis consterné. Doublement consterné quand j’apprends que les auteurs de cet acte ignoble sont musulmans. Mon cœur se serre, et je me dis : "La terre entière va en vouloir aux musulmans. Nous allons tous payer pour cette folie."
Je suis déchiré.
Et puis, j’apprends qu’un homme, un musulman, a sauvé des vies ce jour-là. Il s’appelle Hamed Hamed. Il est épicier. Par son geste héroïque, il a empêché le pire. Il a tendu la main quand d’autres semaient la mort.
Et soudain, une lueur perce l’obscurité.
Hamed, avec son courage, me rappelle que tout n’est pas perdu dans cette humanité. Qu’au milieu de la haine, il y a toujours des hommes et des femmes qui choisissent la lumière. Qu’un acte de violence ne définit pas une communauté, mais qu’un acte de bravoure, lui, redonne espoir.
Il me rappelle que la vraie religion, c’est l’humanité.
Pas avec des mots, pas avec des discours, mais avec son corps, son courage, sa simple présence. Il a tendu la main.
Et cette main tendue, c’est toute l’humanité qui s’y accroche.
Ce dimanche, Hanouka a été sauvée deux fois :
Une fois par les bougies, symbole de résistance et de foi.
Une fois par Hamed, symbole d’humanité et de fraternité.
Et je me dis que, malgré tout, la lumière finira toujours par triompher des ténèbres. Parce que des hommes comme Hamed existent. Parce que, même dans les moments les plus sombres, il y a toujours quelqu’un pour tendre la main.
Et c’est peut-être ça, la plus belle des religions.