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Ben MOUBAMBA

Docteur en philosophie (Université de Reims) ; Docteur en sciences politiques (EHESS - Paris).

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Billet de blog 5 janvier 2014

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Gabon / Les Gabonais ne sont pas des panthères noires agressives mais des éléphants bantous qui n'oublient jamais rien !

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Notre observation de ce cher Peuple Gabonais nous pousse à dire ceci aujourd’hui : oui, les Bantous du Gabon ne sont ni des peureux ou des lâches comme les vautours de nos décharges publiques, ni des prédateurs agressifs comme les « panthères noires » de l’ordre du même nom. Non, nous les Gabonais, sommes plutôt comme des pachydermes de la race des éléphants. Nous observons tout, nous retenons tout, nous  sommes lents et lourds car nous croyons que le temps est notre allié objectif. Rien n’est urgent pour un éléphant jusqu’au jour où … il décide de vous charger ! Gardez – vous de faire du mal à un éléphant car il ne vous oubliera jamais.

La mémoire d’un éléphant explique d’ailleurs un certain nombre de drames dans l’arrière-pays et même non loin de Libreville notre capitale. Même après dix ou vingt ans, ce pachyderme à qui vous avez fait du mal, chargera toujours ceux qui lui ont laissé un mauvais souvenir. Et chacun le sait au Gabon.

Nous avons confiance aux Bantous du Gabon puisqu’il y a un temps pour  tout. Il est juste regrettable qu’il n’existe pas encore d’éléphant suffisamment réactif pour réagir du tac au tac, comme le veut l’adage. Dans un univers où la maitrise de la vitesse et de l’énergie est devenue une condition de la survie, il faudrait sans doute que les éléphants si lents et si lourds du Gabon acceptent le projet urgent d’une métamorphose collective. Pourquoi ? Mais parce que, dans la nature, seuls les organismes qui changent et se métamorphosent survivent toujours. Malheur au groupe qui refuse le changement ! Il disparaitra aux prochaines fluctuations de l’environnement ! C’est ce que l’on appelle communément : l’évolution des espèces.

La « révolution » que beaucoup appellent de leurs vœux dans le pays des BONGO est une évolution et une métamorphose nécessaires. De toutes les façons, si nous ne changeons pas, le Gabon est mort et devrait disparaître rapidement. Comment cela ? C’est très simple : Dans une Afrique et un monde qui bougent sous la pression de la globalisation des marchés, les Gabonais deviendront définitivement des étrangers sur leurs propres terres, 99 %  de la population s’entassera à Libreville et Port-Gentil avec pour conséquences tragiques la disparition de nos langues et de nos cultures. Pire encore, notre population va continuer à stagner et les Gabonais actuels vont peu à peu disparaitre au profit d’autres nouveaux Gabonais mais ce ne sera plus le pays de nos ancêtres. Que chacune et chacun en soient plus que conscients car on ne réfléchit plus dans notre pays. Pour beaucoup, « vivre c’est attendre de mourir » et c’est une hérésie insupportable.

J’essaie de me comporter en croyant (que je suis sincèrement) et les Gabonais le savent. Mais,  ce n’est pas parce que nous irons tous à l’Eglise, au Temple ou à la Mosquée (sans aucun référent culturel) que l’on en finira avec cette société dépressive (voyez le nombre exponentiel de malades mentaux dans le pays et la hausse des crimes rituels) qu’est devenue le Gabon sous les fers du Système BONGO – PDG.

En définitive, nous sommes obligés de faire la révolution et le plus tôt sera le mieux. Si, bien entendu, nous voulons survivre ! Il n’existe plus aucune compatibilité entre l’Etat – PDG et le bien-être des Gabonais. Il est triste et malheureux de voir tant de populations hypnotisées  par l’argent sale et la main blanche (un symbole satanique) du Parti Démocratique Gabonais.

Ainsi donc, en avant pour la victoire, pour l’honneur et pour l’Histoire !

Bruno Ben MOUBAMBA

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