Il est clair que la situation du secteur de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur n’est pas prête de s’améliorer au Gabon. Les remaniements ministériels et les changements des hommes ou des femmes n’y changeront rien. Nul besoin d’être un devin pour comprendre que le Gabon n’a pas besoin de changer de gouvernements ou les noms des personnes qui occupent tel ou tel poste. Ce dont notre pays a le plus besoin, c’est d’un changement de système. Non pas d’une partie du système mais de l’ensemble du système.
On ne fait pas du neuf avec du vieux ! Et on ne renouvelle pas un modèle systémique avec de vieilles pièces rapportées de l’intérieur d’une matrice originelle ou d’ailleurs. Pour ma part, je considère que lorsque l’on rejette les « méthodes d’un autre âge », il vaut mieux être hors du système que dans une réalité vérolée de toutes parts. Le Système PDG est un programme dont la « charge virale » est telle que toutes les forces politiques, économiques, sociales ou morales qui s’en approchent d’une manière ou d’une autre sont automatiquement contaminées.
Nous savons tout, des petites stratégies concoctés ici et là pour permettre au « système pervers » qui domine le Gabon de s’auto-cloner avant de disparaitre inexorablement. C’est pourquoi si nous ne détruisons ni la matrice du pouvoir des Bongo ni leurs clones tapis dans une opposition de « sorciers politiques », tous les sacrifices consenties ne serviront à rien et la situation n’a aucune chance de s’améliorer. C’est le principal enseignement qu’il faut tirer de la crise permanente du secteur de l’enseignement comme ailleurs au demeurant. On ne peut rien attendre d’un pouvoir construit sur des crimes rituels et économiques et je trouve étonnant que des oppositions anti – Bongo puissent être construites sur des capacités financières élaborées avec le système diabolique Bongo / PDG.
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Et c’est ici que je dois faire remarquer, au sujet de l’Union du Peuple Gabonais, qu’aucun fonctionnaire payé par l’Etat gabonais, aucun acteur politique dont la survie matérielle dépend du « bon vouloir » du prince et consort qui martyrise le Peuple Gabonais depuis des décennies en général et depuis 2009 en particulier, ne pourra diriger efficacement le « Parti » fondé par Pierre MAMBOUNDOU. Pourquoi ? Mais parce que les moyens de pression sur une personne redevable de quoi que ce soit au pouvoir gabonais seront telles que sa marge de manœuvre sera considérablement réduite.
Pour changer le Gabon, renouveler la matrice gabonaise et redynamiser tous les secteurs, à commencer par celui de l’enseignement, il faut de nouvelles idées mais surtout UN NOUVEL ESPOIR. Gageons donc que contre toute attente, un NOUVEL ESPOIR va pouvoir se lever sur le Gabon mais aussi sut toute l’Afrique noire. ‘Un jour l’Afrique étonnera le monde’ avait coutume de dire le Pape Jean-Paul 2. Après tout, le catholicisme est fondé pour une grande part sur la métaphysique originelle, c’est-à-dire celle qui plonge ses racines sur les bords du Nil en Egypte.
Bruno Ben MOUBAMBA