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Ben MOUBAMBA

Docteur en philosophie (Université de Reims) ; Docteur en sciences politiques (EHESS - Paris).

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Billet de blog 11 avril 2014

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Gabon / Un message aux autorités françaises et à nos partenaires éventuels de l'opposition gabonaise !

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 Certes Ali BONGO tient le Gabon malgré son incompétence avérée mais aucun mensonge ne peut durer éternellement. Les « bongoïstes » et leur SYSTÈME finiront par passer car toute chair est comme de l’herbe. L’herbe se dessèche et la fleur la plus belle finira pas se faner. Nous préparons « l’après BONGO » et ne devons pas être dans la course aux places et aux biens matériels. Il vaut mieux mourir pauvre dans la dignité que riche dans la honte, telle est notre conviction et elle est indépassable. Voilà ce que nous répétons avant de repartir au pays à nos amis de la COURTOISIE FRANÇAISE, du MÉRITE CIVIL ET MILITAIRE, du NOUVEAU SIÈCLE, du BIEN PUBLIC ... C’est également le message que nous avons transmis au Premier Ministre français, à la Ministre de l’Ecologie ou à la Mairie de Paris. Il y a de toutes manières une injustice envers l’Union du Peuple Gabonais (UPG) et cette injustice n’est toujours pas réparée.

Avec nos amis de la COURTOISIE FRANÇAISE, du MÉRITE CIVIL ET MILITAIRE, du NOUVEAU SIÈCLE, du BIEN PUBLIC. Nous avons également passé un message fondamental au Premier Ministre français. Il y a de toutes manières une injustice envers l’Union du Peuple Gabonais (UPG) et cette injustice n’est toujours pas réparée.

  1. « OPPOSANT » N’EST PAS UN LABEL DE QUALITÉ

Par les temps qui courent, tout se passe au Gabon comme si  le « débat national » sera monopolisé par le parti au pouvoir et ses tentacules jusqu’à la fin des temps. Et si le Peuple Gabonais était à nouveau victime d’une manipulation politique aussi grave que celle de 2009 ? Cette année –là, tout a été fait pour que l’opinion nationale ne se rende pas compte de ce qui avait été soigneusement préparé dès le deuxième semestre de 2008 et voire bien plus tôt : le « coup d’état électoral ».  Nous pouvions nous égosiller devant l’Assemblée Nationale dans une grève de la faim mémorable, tout le monde a cru voir venir le temps de la libération du pays. Tout le monde ? Pas tout à fait ! Certains ont tenté d’éveiller les consciences endormies des Gabonaises et des Gabonais en pure perte. Le Peuple a voulu le changement mais il n’a été que manipulé par une utilisation excessive de l’émotion et du romantisme politique. C’est précisément le « romantisme politique » et le manque de réalisme qui empêchent le Peuple Gabonais de porter des coups décisifs à un système vérolé de toutes parts. Gageons que le « temps favorable » n’est pas encore venu.

Comment ne pas décrypter les scénarios politiques écrits d’avance pour abuser de la naïveté du « Peuple » ?  Ils sont en train de créer des histoires artificielles. Serons-nous plus vigilants qu’en 2009 ? En tous cas, cette fois-ci, je n’ai pas l’intention d’endosser le costume du « prophète incompris ». J’ai la volonté et la détermination de peser sur les événements au « moment favorable ». Voir mourir des Gabonaises ou des Gabonais gratuitement parce que les scénarios ont prévus un nombre de morts supportable, créer la confusion pour se réconcilier en grandes pompes au nom du clan ou d’un parti au pouvoir spécialiste du camouflage politique, non et cent fois « non ». Ali Bongo et son clan, Ali Bongo et son parti au pouvoir depuis un demi-siècle au Gabon doivent laisser le pouvoir et toutes les tentacules du SYSTEME BONGO ne peuvent qu’être sectionnées d’une manière ou d’une autre si l’on veut que notre pays progresse véritablement.

Les meilleurs s’en vont comme Grégory Nbwa Mintsa décédé le 10 avril 2014 après un dernier combat pour « l’indignation au Gabon ». Mais alors, que faut-il faire ? Nous allons nous battre jusqu’à ce qu’Ali Bongo mais surtout le SYSTÈME dont il a hérité cesse de détruire le Gabon et il nous faut nous indigner contre celles et ceux qui croient que « opposant » est un label de qualité. Et bien, non, « opposant » n’est pas un label de qualité. Ce dont le pays a le plus besoin c’est d’un nouvel espoir : une espérance politique dans un cadre institutionnel positif, un autre cadre des affaires qui implique la fin du népotisme et des passe-droits, une politique sociale créative et une vision morale sans failles dans le nouveau système à mettre en place. Certes Ali Bongo est un très mauvais Président mais la « guerre » que nous lui menons n’a rien de personnel. Il symbolise en tant que "héritier" tout ce qu’il y a de pire dans le bongoïsme : l’arrogance, la violence et la cruauté. Y a-t-il encore des gens au Gabon qui se battent pour une vision et non pour une place au soleil synonyme de voluptés, de luxure ou de matérialisme mal placé ? S’il y a bien une chose qui a littéralement gaspillé le Gabon c’est bien cette immoralité matérialiste et ce manque d’élévation des cœurs qui ont poussé des compatriotes à commanditer des « sacrifices humains » avec des crimes de sang absolument abominables.

    1. NE JAMAIS PENSER QUE LE SYSTÈME BONGO EST ÉTERNEL

    Dans notre pays, d’authentiques citoyens se sont sacrifiés sans aucun retour pour eux afin que l’avenir du Gabon soit radicalement différent de ce que nous voyons aujourd’hui pendant que ceux qui se donnent les beaux rôles aujourd’hui en France par exemple sirotaient les sucreries du bongoïsme. Cela devrait pousser celles et ceux qui dénigrent l’Union du Peuple Gabonais (UPG) dans les cercles ou les salons parisiens, un parti qui n’a jamais été associé à la gabegie gabonaise, à la retenue. L’obstination de certaines forces centrifuges ou centripètes à enterrer l’œuvre politique de Pierre MAMBOUNDOU au-delà de sa mort est malhonnête car le Parti Socialiste Français n’est pas mort avec Jean JAURES. Pourquoi veut-on que l’UPG meurt avec Pierre MAMBOUNDOU et pourquoi tant de mauvaise foi déployée contre notre parti ?

    Oui, il faut un rassemblement de toutes les « forces » politiques, économiques et sociales du Gabon pour faire jaillir l’espoir. Mais, corrompre les acteurs de ces différentes « forces » est en soi une erreur dans la méthode et dans le principe puisque le pays que chacun appelle de ses vœux est un Etat irréprochable débarrassé du népotisme, de la corruption et de tous les trafics que nous constatons déjà chez ceux qui veulent succéder à Ali BONGO. Personne ne refuserait de suivre des acteurs crédibles et le plus propres possible, en tous cas pas Bruno Ben MOUBAMBA. Mais, encore une fois méditons sur le sort de ceux qui ont déjà payé le prix fort du changement au Gabon sans avoir rien eu matériellement : Germain MBA, Joseph RENDJAMBE, Pierre MAMBOUNDOU et bien d’autres « soldats inconnus ». Cela devrait nous encourager à construire une opposition crédible et incorruptible.

Nous avons présenté Patrick G. comme un futur probable représentant en raison de notre absence en France à présent. C’est la France sous le Président SARKOZY, qui a poussé le fondateur de l’UPG décédé aujourd’hui à discuter avec Ali BONGO et il en est mort. Malgré les campagnes de désinformation qui consistent à salir l’UPG plus que de raison, la dette française envers l’UPG reste intacte car les faits sont têtus. C’est donc avec un intérêt mesuré que nous observons tout ce qui se passe. – à Caserne de La Garde Républicaine - Kellerman.

Bruno Ben MOUBAMBA de l’UNION DU PEUPLE GABONAIS (UPG)

bruno@moubamba.com

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