
Quand on voit tous ces gens qui vont parler à des sirènes (mais à vrai dire à des démons) sur les plages de Libreville, on voudrait leur citer un extrait de l'article de AFRIKEPRI plus bas. Cet article nous révèle que MOMMY-WATA n'est pas une divinité africaine mais un produit du 1er choc des civilisations au 15e siècle (extrait) : "certains chercheurs sont arrivés à la conclusion que Mamiwata, dans sa représentation moderne, est apparue pour la première fois en Afrique au 15ième siècle, au moment où les Européens ont abordé les côtes du continent noir. La sirène aurait été introduite en Afrique, à la fois par les récits des marins européens, mais également par les figures de proue de leurs navires, qui représentaient très souvent cette créature fabuleuse. Au milieu du 19ième siècle, une autre image, intitulée « la charmeuse de serpents », inspirée des déesses hindoues, fut emmenée en Afrique. Elle circula abondamment en Afrique de l’ouest, où elle fut perçue comme une peinture mystique, par son étrangeté, par la puissance et la beauté de la figure féminine, dont les traits ressemblaient à ceux d’une africaine. De plus, le thème du serpent s’accordait avec les croyances africaines sur cet animal sacré. Il est plus probable que ces images et ces récits aient influencé la représentation figurative de Mamiwata, en lui donnant un visage et des caractères « humains », mais ils ne l’ont pas inventée".
Et pour bien nous montrer que Mommy-Wata est une pure folie au nom de laquelle on commet certains crimes rituels, l'auteur de l'article précise : "Elle est pour beaucoup une allégorie, une projection des désirs sexuels, des difficultés économiques, des espoirs d’ascension sociale. Son hybridité et sa « monstruosité » reflètent avant tout le désarroi des sociétés africaines face à leurs propres mutations, entre tradition et modernité, entre authenticité et aliénation".
http://afrikhepri.org/mamiwata-mere-des-eaux/
BBM
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