L’accident ferroviaire de NKOLTANG qui a vu un père de famille périr avec tous ses enfants il y a quelques jours, prouve à suffisance que ceux qui dirigent notre pays manquent de vision et ne sont intéressés que par l’exercice « impuissant » du pouvoir pour le pouvoir, avec les quelques avantages ridicules qui vont avec. A vrai dire, Ali Bongo peut raconter tout ce qu’il veut, il n’est plus crédible et la Procureure près le Tribunal de Libreville peut lancer toutes les poursuites qu’elle souhaite, nous ne sommes pas dupes. Ce n’est qu’un écran de fumée. Une famille a été décimée complètement et la « justice gabonaise » veut poursuivre la SETRAG, une multinationale à qui les BONGO et leur gouvernement fantoche des années 90’ ont donné le TRANSGABONAIS presque gratuitement. C’est révoltant !
Parce que nous avons été une "jeunesse sacrifiée", il est naturellement hors de question que nous en reprenions pour 20 ou 30 ou 40 de plus. C'est innacceptable !
La plupart des privatisations des années 90’ que ceux qui gouvernent le Gabon depuis un demi-siècle ont initiées n’ont jamais été suivies des investissements structurants nécessaires. Pour construire un chemin de fer qui ne sert qu’à transporter le manganèse du SUD-EST, le Gabon aura dépensé plus de 4 000 milliards de francs CFA (plus de 5 milliards d’euros). Ensuite Omar BONGO a cyniquement accepté de donner ce lourd investissement à la multinationale SETRAG dans le cadre de la libéralisation excessive qui a frappé le Gabon sous la férule (notamment) du Premier Ministre Casimir OYE MBA mais en réalité du SYSTEME BONGO – PDG. On a donné l’eau et l’électricité (SEEG) bien géré par l’Etat gabonais à l’époque à VEOLIA. Résultat des courses ? Une catastrophe sociale et industrielle, quelques années plus-tard. Mais, c’est ainsi que le SYSTEME a toujours vu les choses : rien pour les Gabonais et tout pour le SYSTEME BONGO-PDG et ses oligarques. Quelle a été l’utilité de dépenser 4000 milliards de francs CFA pour construire le chemin de fer gabonais ? Il n’y a eu aucun investissement, pas de barrières de sécurité, aucun passage à niveau, pas de doublement de la voie …etc.
Il est temps de démanteler le SYSTEME BONGO-PDG et d’inaugurer un nouveau « cycle » politique au Gabon. Il faut que les Gabonais intègrent la nécessité de se rebeller contre le pouvoir gabonais quel qu’en soit le prix. Un oligarque du « régime BONGO » a dit un jour que si les populations réalisent ce que nous avons perdu sous les BONGO et le Parti Démocratique Gabonais, il y aura beaucoup de dépressions et peut-être des suicides. Aujourd’hui, on commence à comprendre pourquoi.
Bruno Ben MOUBAMBA de l’Union du Peuple Gabonais (UPG)
bruno@moubamba.com