Comment peut-on laisser des êtres-humains vivre et mourir dans de telles conditions ? Comment pouvons - nous accepter tout ceci ? Comment ceux qui gouvernent le Gabon peuvent-ils dormir en paix face à cette vie invivable des populations ? Ou donc est passée l'empathie nécessaire à la gouvernance réaliste ?

De Jonas Moulenda sur sa page facebook : https://www.facebook.com/photo.php?fbid=595131350548354&set=a.124714857590008.18397.100001544844486&type=1&theater
Découverte macabre
Un corps en décomposition dans une maison à Belle-Vue 2
LE corps en putréfaction d'un homme de plus de 73ans, Alphonse Mabounda, traîne depuis la semaine dernière dans une maison à Belle-Vue2, un quartier populaire de Libreville.
Selon toute vraisemblance, le septuagénaire a succombé à une maladie. Ce sont les odeurs pestilentielles qui s'echappaient de la cabane qui ont attiré l'attention des riverains.
Après la macabre découverte, vendredi, les auteurs de celle-ci ont alerté les autorités et les maisons de pompes funèbres. Mais le corps du vieux Mabounda n'a pas été débarrassé depuis lors.
Or, il se trouve déjà en état de putréfaction avancée. " Le corps est déjà enflé. S'il reste encore un jour de plus, il explosera," a estimé un riverain, n'excluant pas de faire déposer la dépouille sur la voie publique pour attirer l'attention des autorités.
Les maisons des pompes funèbres contactées ont conditionné leur déplacement à une prise en charge des frais de conservation du corps par les proches du défunt.
D'après la source, la famille du septuagénaire demeure injoignable. " Nous avons tenté de joindre son fils mais il ne décroche pas. Le vieil homme était abandonné à lui-même," a avancé la source.
A Libreville, des corps en putréfaction de pauvres hères restent plusieurs jours sur le bas-côté ou dans des taudis sans que cela n'émeuve les autorités. L'hôtel de ville argue d'un manque de moyens. La semaine dernière, un corps aurait terminé son processus de décomposition à l'air libre à Nzeng-Ayong, à l'indifférence générale. Jusqu'à dimanche, les ossements se trouvaient encore sur les lieux. Ainsi va le Gabon.