Après qu’un Collectif des Bacheliers du Gabon (2012-2013) ait écrit au Secrétaire Exécutif de l’Union du Peuple Gabonais, le Secrétaire Politique de l’UPG Bruno Ben MOUBAMBA a constaté cette nuit du 16 novembre 2013 qu’une nouvelle grève de la faim de la jeunesse gabonaise en détresse a commencé depuis 24 heures à Sainte Marie.

"Seigneur sauvez moi de cette heure " a dit le Christ le jeudi saint, juste avant son arrestation. Nous disons que l'heure du duel entre David et Goliath s'approche beaucoup trop vite à notre grand regret. Mais nous somme prêts au nom de Dieu et non pas en notre nom. Le combat pour le Peuple est juste et aucun sacrifice n'est inutile pour le "Bien Commun".
- 1. Une centaine de bacheliers injustement privés de bourses pour trois ans
Alors que la saison des pluies diluviennes s’est abattue sur le Gabon, des dizaines de jeunes bacheliers ont décidé de camper devant la Cathédrale de Sainte Marie à Libreville sans eau, ni tente pour les protéger et sans aucune nourriture. Ils ont besoin de la compassion des citoyens qui voudraient bien leur procurer de l’eau et des tentes pour se protéger. Et c’est urgent ! La jeunesse gabonaise est abandonnée à elle-même comme le reste de la population et nous ne pouvons compter que sur la solidarité nationale.
Les Bacheliers des lycées Jean-Baptiste Obiang Etoughe, Djoué Dabany, EPI et le lycée de Moabi ont été privés de la bourse annuelle alors que les inscriptions dans les grandes écoles et les universités viennent de commencer pour une durée d’un mois.
Ces bacheliers ont déposé leurs dossiers du baccalauréat dans les délais réglementaires auprès de nos chefs d’établissements mais ils viennent d’apprendre par le biais de l’Agence Nationale des Bourses du Gabon que ces dossiers n’ont pas été acceptés. Par conséquent, ils reçoivent une sanction sous la forme d’une interdiction de bourses pour une durée de trois ans. Une double peine les frappe puisqu’ils ne bénéficieront pas des conseils d’orientation.

- 2. Le pouvoir gabonais brille par son manque de compassion
Les bacheliers ont écrit au Ministre de l’Education Nationale, au Premier Ministre et au Président de la République sans succès. Face au désespoir, ils se sont adressés au Secrétaire Exécutif de l’UPG et ont reçu la visite de Bruno Ben MOUBAMBA cette nuit alors qu’ils entament leur deuxième jour de grève de la faim dans l’indifférence générale. Pour le moment.
Nous demandons à toutes les personnes de bonne volonté de les soutenir sur le plan moral et logistique (tentes, eau) car nous sommes dans un pays où les enfants sont obligés de s’engager eux-mêmes pour défendre leurs droits.
Les gens meurent dans des éboulements inacceptables, des crimes rituels, de faim ou de maladie … et le pouvoir gabonais brille par son manque de compassion. Il préfère privilégier l’événementiel jusqu’à friser le ridicule. La jeunesse en détresse du Gabon est au carrefour de son destin. Ou bien, elle continuera à se bercer d’illusions en écoutant des discours qui sonnent faux ou alors elle prendra tous les risques pour que demain soit mieux qu’aujourd’hui.
Que Dieu bénisse le Gabon !
Bruno Ben MOUBAMBA
Secrétaire Politique de l’UPG
bruno@moubamba.com

Il est temps de sortir de votre sommeil en apportant au moins une aide logistique à la jeunesse qui campe sous la pluie devant la cathédrale de Libreville. Et le plus vite possible ...