Au sujet de la « Libre circulation » dans la zone CEMAC pour début 2014, je serai très court : c’est une mauvaise idée pour le moment M. le Président Ali BONGO ONDIMBA. Nous sommes panafricanistes et en la circonstance, le Gouvernement gabonais doit épouser la position de la Guinée Equatoriale. Pour deux raisons essentiellement : 1. Au nom de l’Union Africaine et 2. Au nom de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).
L'Afrique s'éveillera, n'en déplaise !
1. Au nom de l’Union Africaine parce qu’elle ne reconnait pas les regroupements monétaires. Or, la CEMAC est un ensemble monétaire organisé autour du Franc CFA et n’a aucune utilité en matière d’intégration sous-régionale. Parce que l’Union Africaine ne reconnait pas la CEMAC, il est impossible de faire l’intégration ou la libre circulation sur une telle base.
2. Au nom de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) parce que c’est notre zone économique naturelle. Elle va jusque dans les pays des Grands Lacs à l’est de l’Afrique et elle est reconnue pas l’Union Africaine. En un mot, il faut faire la « libre circulation » au niveau de la CEEAC et non dans la seule CEMAC qui présente plus d’inconvénients que des avantages. Donc, si nous faisons la vraie « libre circulation » dans l’intérêt de l’Union Africaine et non pour une zone purement monétaire, il va falloir travailler à définir des critères de convergences politiques, économiques et sociaux. Rien ne presse et nous devons nous mettre au travail ! L’émergence de l’Afrique Centrale est une forte possibilité mais à condition que des évolutions nécessaires soient apportées.
En résumé : L’Union Africaine ne reconnait pas la CEMAC et c’est un problème d’une part ; et d’autre part, il faut travailler à une libre circulation par étapes dans la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) qui présente l’avantage d’être un démembrement de l’Union Africaine et un ensemble économique vaste contrairement à la CEMAC.
Bruno Ben MOUBAMBA
bruno@moubamba.com