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Ben MOUBAMBA

Docteur en philosophie (Université de Reims) ; Docteur en sciences politiques (EHESS - Paris).

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Billet de blog 25 juillet 2013

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Gabon / La cérémonie de réconciliation de la « direction » de l’UPG avec la composante des « Loyalistes » a été reportée !

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La cérémonie de réconciliation de la « direction » de l’UPG avec la composante des « Loyalistes » prévue ce 25 juillet 2013 a été reportée sine die par le Secrétariat Exécutif du Parti. Une Commission de médiation présidée par La Secrétaire Politique Margueritte MAKAGA avait pourtant réussi à construire un « Accord de réconciliation » autour d’un protocole politique sur des points politiques et organisationnels fondamentaux.

Cet après midi du 25 juillet le siège de l'UPG était malheureusement vide et nul trace de cérémonie de réconciliation entre le direction et les "Loyalistes"

Si les aspects politiques n’ont pas causé de difficultés, il n’en a pas été de même pour certains aspects organisationnels. L’ancien Porte-parole Thomas IBINGA voulait revenir au poste qu’il avait quitté en 2011 au plus fort de la crise dite des « Loyalistes » sur fond de débat « pas de biométrie, pas d’élections » du fait des « Législatives ratées par l’UPG en décembre 2011. La mort du Président Pierre MAMBOUNDOU quelques semaines plus tôt avait également traumatisé la famille politique qu’il venait de laisser à la suite de son décès le 15 octobre 2011. C’est donc un parti exsangue qui a essayé de se reconstruire au fil du temps.

Il est regrettable que nous soyons allés annoncer à la télévision et la radio d'état une cérémonie visiblement mal ficelée par la Commission de conciliation de l'UPG qui n'a pas eu lieu quelques heures plus-tard.

Bien entendu, aucun parti d’opposition n’ayant jamais survécu à la mort de son fondateur au Gabon, l’Union du Peuple Gabonais a voulu s’inscrire dans la ligne du Parti Socialiste français qui a survécu à la mort de Jean JAURES ou de Nelson MANDELA dont le parti ANC pourrait survivre à sa mort. Face à ce challenge historique, l’erreur serait de réduire la problématique du renouveau de l’UPG à la dimension des ambitions légitimes de tout individu. A travers l’UPG, le Gabon a rendez-vous avec l’histoire de son opposition politique. Savons-nous ce que nous voulons ? Voulons – nous ce que nous imaginons ? Imaginons – nous ce que nous devons faire pour que nos enfants aient un avenir de ce côté du Golfe de Guinée ?

Dans notre pays, chacun se rêve chef de ceci ou roi de cela. Le narcissisme semble être la chose la mieux partagée de notre « élite ». Cependant, les vrais sujets ne sont pas : Qui est qui ? Qui a quoi ? Qui est avec nous ou qui est contre nous ? La vraie question devrait pourtant être la question biblique posée par Dieu à Caïn après qu’il ait tué son petit frère Abel par pure jalousie : Caïn, qu’as-tu fait ton frère ? Qu’avons-nous fait des Gabonais appauvris, humiliés, assassinés dans des crimes rituels, martyrisés par la pauvreté et réduits à des vies qui ne valent pas souvent la peine.

Les ambitions dans un Parti sont légitimes mais les uns et les autres doivent comprendre que l’intérêt de l’organisation est une priorité. La préservation de l’institution devrait être une marque de fabrique de membres de l’UPG car rien ne justifie qu’au nom des calculs politiciens on détruise la maison commune. Dans tous les cas, nous ne voyons pas que le Parti UPG mais bien au contraire, nous voyons déjà son avenir à l’horizon du Gabon. Après avoir préservé les acquis du combat de Pierre MAMBOUNDOU à travers un une transition de plus de deux ans, nous sommes certains que le Secrétaire Exécutif Mathieu MBOUMBA NZIENGUI a la lourde charge de permettre le renouveau de cette famille politique qu’il a héritée de son « frère » Pierre MAMBOUNDOU. On comprend bien sa volonté de ne pas favoriser les désordres au sein de sa structure politique et son désir de voir le Gabon évoluer positivement dans le futur grâce à l’Union du Peuple Gabonais.

Ceux qui aiment l’UPG doivent savoir que notre Parti est victime de toutes les intrigues visant à « éliminer »  politiquement le « corps mystique » de Pierre MAMBOUNDOU, c’est-à-dire son Parti, en même temps que son corps physique. Nous devons être vigilants car si nous les upégistes, nous croyons que notre parti n’est plus rien d’important, il n’en est pas de même pour les ennemis de feu Pierre MAMBOUNDOU qui manœuvre en silence contre l’œuvre de l’opposant historique. Nous survivrons car c’est l’intérêt du Gabon et du Peuple Gabonais.

Bruno Ben MOUBAMBA

bruno@moubamba.com

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