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Docteur en philosophie (Université de Reims) ; Docteur en sciences politiques (EHESS - Paris).

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Billet de blog 30 janvier 2014

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Gabon / Quand le Président Ali Bongo s'inspire (plagiat ?) des 60 ans de l'Appel de l'Abbé Pierre contre la pauvreté en France

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http://radionotredame.net/2014/societe/pauvrete-rapport-abbe-pierre-appel-21648/

Cet article de du site de Radio Notre Dame  démontre à souhait que m. Ali BONGO s'est inspiré des 60 ans de l'Appel de l'Abbé Pierre en France l'hiver 1954. Ce n'est donc pas une prise de conscience subite qui le conduit à commencer sa campagne présidentielle de 2016 sur ce thème et dès maintenant. Ali BONGO sait parfaitement que le Bongoïsme c'est la management politique des gens par la misère : Vous les appauvrissez et ils vous sont soumis. Nous l'avons dit dès 2009 dans un exerceice de lucidité comme le prouvent nos nombreux articles  sur le sujet et qui seront disponibles à nouveau lorsque notre blog (moubamba.com) sera réparé suite aux multiples attaques des sbires du pouvoir gabonais. 

Nous avons donc le regret de vous révéler que si le nouveau Président de Madagascar a repris un discours de #Sarkozy pour son investiture, le Président Ali Bongo n'a fait que s'inspirer de l'appel de l'Abbé Pierre Contre la pauvreté en France (l'hiver 1954) et dont on célèbre les 60 ans en 2014. L'ancien journaliste et Mr Afrique de la Communauté Francophone des Radios Chrétiennes (COFRAC / Radio Vatican) que je suis peut vous le certifier. 

Discours d'Ali Bongo : http://www.presidentalibongo.com/l-actualite/toute-l-actualite/23443/discours-du-president-pour-un-nouveau-contrat-social

Pauvreté : malgré l’action politique, la tendance française est préoccupante

Le Jeudi 30 janvier 2014 à 14:17 par Jean Baptiste Le Roux dans Société

Les mesures politiques ne cessent de s’enchaîner, la pauvreté est plus que présente dans notre société, impactée durablement par la crise économique que le pays traverse. Tour d’horizon des différents aspects de la pauvreté, et des dernières actions publiques pour tenter d’y remédier.

Il y a une semaine jour pour jour, l’Inspection générale de l’action sociale (Igas), remettait au Premier ministre un rapport faisant état d’avancées, « inégales », tout en soulignant de nécessaires avancées à faire sur la question. Un rapport brûlant pour le gouvernement, car il dresse le bilan de 61 mesures adoptées par Jean-Marc Ayrault et son équipe il y a un an, le 21 janvier 2013.

 Pauvreté : les avancées "inégales" du gouvernement

Sur le plan de la mobilisation des différents acteurs, le rapport de l’Igas se félicite de l’action du gouvernement socialiste. De plus, sur la question de la mise en œuvre de cet énième plan contre les exclusions, l’Igas la juge « globalement satisfaisante à ce stade ». Cependant « les avancées restent inégales » et des évolutions sont plus que jamais nécessaires.

Les deux rapporteurs de l’étude de l’Igas, François Chérèque et Simon Vanackere, plaident, pour une concrète mise en œuvre du plan contre la pauvreté, un véritable « choc de simplification ». Il faut pour eux favoriser l’accès aux prestations sociales. « Une gouvernance et un système social trop complexes génèrent à la fois de l’exclusion sociale et des dépenses inutiles ou redondantes » écrivent-ils notamment.

 14.3 % de la population française vit sous le seuil de pauvreté

En novembre dernier, c’était au Secours catholique de tirer la sonnette d’alarme. Dans son traditionnel rapport annuel, l’association établissait le constat que la pauvreté continue de s’étendre en France, et concernerait de plus en plus de couples avec enfants. De plus, elle tirait le bilan selon lequel les plus démunis ont de moins en moins accès à l’emploi, une conséquence directe de la crise économique.

En effet, la pauvreté est loin de se résorber. Actuellement, on estime que 14.3 % de la population française vit sous le seuil de pauvreté, un record depuis 1997. En 2012, le Secours catholique affirme avoir rencontré 1.43 million de personnes, dont  672 000 enfants. L’association rapporte que la très grande majorité d’entre eux vit sous le seuil de pauvreté (977 euros par mois en 2011), voire de très grande pauvret » (644 euros). Le Secours catholique fait enfin état d’une hausse des personnes soutenues, de 0.6 % depuis 2012.

Un son de cloche similaire pour les Restos du cœur qui déclarent que le nombre de personnes accueillies entre 2012 et 2013 a augmenté de 5 %. En décembre dernier, Olivier Berthe, président de l’association, déclarait que le cap du million de bénéficiaires avait été franchi.

Pour remédier à cela, le Secours catholique a établi huit propositions et souhaite notamment un véritable accompagnement personnalisé des chômeurs avec des moyens supplémentaires pour Pôle emploi, insiste sur la responsabilité sociale des entreprises dans la lutte contre le chômage, et la formation professionnelle, aujourd’hui trop peu accessible aux plus démunis.

3.6 millions de personnes mal logées

L’un des aspects particulièrement visible de la pauvreté en France reste la question du mal logement. En 2013, le rapport de la Fondation Abbé Pierre déclarait que 3.6 millions de personnes étaient non ou mal logées et 5 millions « fragilisés » par la crise du logement. De plus, toujours selon la Fondation, 685 000 personnes étaient dépourvues de logement personnel. Enfin, le rapport annuel de la Fondation estime que 2.8 millions de personnes vivaient dans des conditions de logement très difficiles. Un problème qu’a souhaité prendre à bras le corps le gouvernement actuel, en promettant notamment la construction de 500 000 logements sur l’année 2013. Un chiffre bien supérieur à la réalité puisqu’on comptait, début janvier, 332 000 nouveaux logements construits en France. Et l’avenir n’est guère reluisant quand on sait que les mises en chantier de logements neufs ont diminué de 4.2 % en 2013 comparé à l’année 2012.

De son côté, le ministère du Logement estime avoir lancé une « politique volontariste » de la construction ces derniers mois, avec, en moteur de cette relance, les logements sociaux. Ces derniers se sont vu accorder un taux de TVA de 5.5 %. Mais là encore les résultats ne sont pas au rendez-vous. En 2013, seulement 117 000 logements sociaux sont sortis de terre, alors que l’objectif du gouvernement est d’en bâtir 150 000 par an…

L'action politique contre la pauvreté souffre de sa complexité

A ce sujet, les préconisations de la Fondation Abbé Pierre sont claires. Elle estime qu’il faut d’abord orienter l’intervention de tous les acteurs vers les mêmes priorités, « celles qui constituent les quatre orientations majeures telles que décrites dans le contrat social [de François Hollande NDLR] pour une nouvelle politique du logement : produire suffisamment de logements accessibles, partout où des besoins existent ; réguler les marchés et maîtriser le coût du logement ; assurer plus de justice sociale et de solidarité ; construire une ville équitable et durable. »

Mais au niveau de l’action politique, que ce soit sur l’aspect du logement, du chômage, de l’insertion ou de la protection sociale, le même constat revient régulièrement. Une accumulation de dispositifs souvent illisibles, qui peinent à toucher les plus démunis. Le Centre d’analyse stratégique déclarait à ce propos que le taux de personnes qui ne font pas valoir leurs droits est élevé que ce soit pour le RSA, le droit au logement opposable, ou encore la CMU. Il semble de fait que la complexité de l’Etat soit un frein à l’amélioration des conditions de vie de nombreuses personnes en France, et ce malgré toute la bonne volonté possible.

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