Nicolas Florian, Maire par intérim a donc signé un accord avec Thomas Cazenave. Ce dernier, parti d'un score au 1er tour à peine supérieur à celui de P Poutou, peut ainsi espérer se rattraper et même créer un groupe politique au sein de la majorité de gestion bordelaise, en cas évidemment de victoire de cette nouvelle liste aux élections.
Un des membres des salariés ou cadres de Pôle emploi présents sur les différentes listes aux élections municipales pour ce 2e tour est de ce fait mis sur la touche. Il le dit ainsi : "Une tres bonne nouvelle, notre maire rassembleur, se pose pour construire « avec » et non contre. Seul petit bémol, cela annonce mon retrait de la liste et donc la fin de mon poste d’adjoint a l’emploi. Triste pour moi, mais@nflorian33 est mon candidat."
Apparemment beaucoup d'humilité donc pour cet "ex"qui se présente sur Twitter
"Yohan DAVID @yohandavidbdx
ex.Adjoint Mairie bordeaux, ex elu Bordeaux Metropole, ex president Maison Emploi, ex President Mission Locale Bordeaux, ex. administrateur CCAS,"
Humilité aussi pour la présentation d'Aurélien Leroy qui est présenté dans l'article de Sud ouest comme "cadre d'un service public"
Thomas Cazenave, en apparence bien épaulé dans la négociation, obtiendrait donc, 13 places sur la liste, et surtout la 3e place pour lui ainsi que la conduite de la représentation de la ville à la Métropole.Pour la Présidence de cette Métropole, qu'il revendique en fait, elle est loin d'être sûre et dépendra largement des résultats du 2e tour sur Bordeaux et également du résultat sur plusieurs communes (Pessac, Villenave d'Ornon notamment)
Nicolas Florian, loin de "chausser les pantoufles de Juppé" comme lui reprochait Thomas Cazenave pendant la campagne du 1e tour, espère bénéficier du report des voix de la liste LREM, ce qui est en partie envisageable et de l'effet positif de la relation Macron/Cazenave, ce qui est loin d'être une garantie.
Interrogé en juin 2019 en qualité de Délégué interministériel de la transformation publique, sur la place de Pole emploi dans cette dynamique, il répondait ainsi : "La transformation a besoin de pionniers. En mettant au cœur du projet stratégique depuis plusieurs années la personnalisation de l’accompagnement, la priorité donnée aux résultats, le pari de la confiance, en étant l’un des premiers réseaux de service public à faire émerger des laboratoires d’innovation ou encore en portant un projet ambitieux en matière d’intelligence artificielle, Pôle emploi s’inscrit pleinement dans la dynamique de transformation de l’action publique que nous portons."
Il n'est pas sûr que les bordelais, pas plus que les agents de Pole emploi ne l'ont fait, apprécient cette novlangue, ces éléments de langage chers à la Macronie, si loin des réalités de terrain.
Mais après tout, s'il n'aime pas les pantoufles de Juppé, peut-être rêve t il d'être lui aussi droit dans ses bottes ?
Certains à Bordeaux (et ailleurs) pensent que le soudain retrait de Juppé pour intégrer le Conseil Consitutionnel était une manoeuvre pour faciliter la venue d'un "héritier" extérieur. Cette négociation entre deux tours d'une élection (par ailleurs très peu respectueuse de la constitution) vient appuyer cette hypothèse.