Cela fait bien des années en fait que le "programme" politique "moi ou le chaos" existe. Mitterrand a utilisé le registre et Chirac également et bien d'autres ensuite.
Décourager les électeurs, emmerder les citoyens comme dirait le petit dernier,en ne leur laissant pas d'autres perspectives, tout en grignotant, petit à petit, les fonctionnements "archaïques" qui font encore lien social, ça use
ça use sacrément
Alors, dès le premier tour de Macron, beaucoup ont dit STOP ! ça suffit de nous culpabiliser et de nous enfermer dans ce non choix. Et beaucoup de ceux-là sont très conscients de ce qu'est l’extrême droite, de la manière dont Hitler (et bien d'autres ) sont arrivés au pouvoir.
Pour autant, se laisser enfermer dans cette folie qui fait que pendant des années "on" encourage les pires comportements, les pires déviances, les pires discours, jusqu'à les faire paraitre acceptables, avec mesure, tout en se parant, ponctuellement, de vertus démocratiques uniquement lors de certaines occasion notamment électorales , ça n'est plus supportable.
Et les discours justificateurs, aussi justifiants soient-ils passent mal. D'autant que certains viennent de la part de ceux qui, hier, se proposaient de voter (le cas échéant) Le Pen plutôt que Mélenchon, ou d'autres qui s'évertuent à pervertir la démocratie au quotidien pour nous ressortir tous les x ans les discours moralistes.
D'autres sont plus cohérents dans leurs discours de "barrage"
Mais quand on voit le petit dernier, le Bonaparte en gestation, qui use et abuse de cette attitude jusqu'à nous dire que voter pour lui c'est être d'accord avec son programme, ça révulse.
D'autant que le même avait prétendu, au soir du 2e tour, tenir compte de tous ceux qui avaient voté pour lui, malgré eux. En les méprisant ouvertement par la suite.
Il est hors de question, pour beaucoup qui ont quelque peu compris l'histoire, de voter pour un parti d’extrême droite. Mais réagir, par l'abstention, le vote blanc, avant que cela ne prenne des proportions insurmontables n'est pas une faute inavouable.
C'est le refus de se laisser piéger, encore et encore
IL y a des risques, bien évidemment
Mais il y a plus de risques à laisser perdure ce système où le chantage se pare de vertus démocratiques.
Cela n'exonère pas de toute responsabilité ceux qui ne tentent pas d'unir les forces qui méritent de l'être. Et, dans une dynamique, cela peut aller loin. Mais cela permet de garder la tête haute, en essayant, oui, simplement en essayant d'arrêter de se faire balloter par les apprentis sorciers
Le reste de l'histoire est à écrire