C'était avant bien sûr
Il est vrai que si l'on commence à recenser les expériences pendant lesquelles des populations ont été soumises à des essais nucléaires, voire à des tests comme celui-là, on va s'apercevoir que l'horreur est universellement partagée
Depuis, ils ont simplifié : l'OMS n'a pas droit de cité et ne peut intervenir
Seule l'AIEA, qui est en même temps un des promoteurs du nucléaire, peut dire quels sont les résultats d'accidents.
C'est ce qui leur permet d'affirmer qu'il y a eu très peu de morts à Tchernobyl, à Fukushima, et ailleurs. Avec un large consensus des dirigeants des pays dans lequel l'industrie nucléaire prospère.
C'est ce qui permet à Jancovici, très intéressant et très percutant par ailleurs, d'affirmer que le nucléaire moins tué que les ruptures de barrages ou autres catastrophes par exemple.
Et si des radiations ont le tort de traverser les frontières, comme à Tchernobyl, il suffit aux dirigeants de la Biélorussie (on est encore dans l'URSS) d'interdire à des scientifiques d'étudier certains phénomènes résultant de ces radiations, pour diminuer de fait le nombre potentiel de victimes. De même dans les provinces de l'URSS, pays qui a déjà connu des accidents et dont le nombre de victimes a été systématiquement caché.
Ou, comme à Fukushima, d'interdire ou de limiter les mesures juste après l'accident, pour empêcher l'analyse des effets dans le temps. Comme les seuils de tolérance de la population ont été modifiés, (comme en France depuis) cela relativise les dangers des radiations. Et tant pis si certains scientifiques prétendent que (un peu comme avec les pesticides ou les croisements de pesticides, autres polluants, plastiques, etc) que les "faibles doses" ne sont pas dangereuses.
Comme les morts vont "s'étager" sur des dizaines d'années, que certains citoyens auront déménagé, que d'autres auront des problèmes de santé liés aussi à l'âge, il sera toujours possible de biaiser les analyses. D'autant qu'après avoir limité l'accès aux données d'associations indépendants, il suffira de dépenser des fortunes pour décrier leur travail et financer des enquêtes contradictoires. Un peu comme l'a fait l'industrie du tabac en son temps.
La difficulté, pour ne pas dire plus, pour d'anciens militaires, français par exemple (mais ce n'est pas exclusif) de faire reconnaitre les conséquences de leur présence lors d'essais nucléaires ou lors de radiations provoquées par les essais ou d'autres expériences, est significative de la volonté des gouvernants de garder un secret sur ces "incidents". Trop de reconnaissance pourraient nuire à une industrie si importante !
1950. 2025 : il semble qu'on ait très peu progressé dans la reconnaissance de ces "erreurs"