Monsieur le Président,
J'ai l'honneur par la présente de vous faire part de ne pas avoir déposé un bulletin dans l'urne en votre faveur au scrutin du dimanche 7 mai dernier, mais contre votre adversaire qui est tout autant celle de la Démocratie et de la République.
Tout comme en 2002 il me semble convenable de penser que c'est une fois de plus la Gauche qui aura sauvé la République. Je dis bien la Gauche mais pas vous, Monsieur le Président, puisque vous vous déclarâtes à plusieurs reprise n'être ni de l'un ni de l'autre.
Et puis pardon de vous le dire, mais vous avez été tout de même élu avec un taux record d'abstention, le plus élevé depuis l'élection de 1969, et avec un record absolu de votes nuls et de votes blancs. Enfin, convenez que nous pouvons estimer que 50 % des voix qui se sont reportées sur votre candidature, ne légitiment aucunement votre projet, mais n'ont eu comme objectif et intention de faire barrage à une candidate qui ne représente aucune des valeurs républicaines. Vous n'incarnez pas les idéaux humanistes pour lesquels je m'associe pour la campagne des législatives, entendez-le bien. Et puis tout de même, là également, il me semble que ce fut une première qu'un mouvement de contestation se levât contre votre projet social au lendemain de votre plébiscite ! Non Monsieur le Président, vous n'être nullement la majorité des suffrages exprimés, ça serait nier les causes et raisons profondes de ce scrutin !
Et puis pardon de vous le dire mais :
Je préfère mes tee-shirt à vos costumes.
Je préfère mon illettrisme à votre arrogance.
Je préfère ma géographie à vos insularités improbables
Je préfère revendiquer la notion de la pénibilité au travail à votre notion selon laquelle la vie d'un entrepreneur serait plus dure que celle d'un salarié ! Moi je ne connait pas beaucoup d'entrepreneurs qui travaillent de nuit, qui subissent des temps partiels imposés ou encore qui bénéficient très peu de leur retraite tant leur organisme a été implacablement sollicité par la dureté du labeur physique de plus de 40 annuités !
Je préfère la dignité de mon travail de soignant à votre ambition du milliardaire qui s'enrichit notamment sur le travail de ceux dont vous prétendez nier la pénibilité de leurs tâches!
Enfin, Je préfère mon insoumission à votre soumission au capitalisme !
J'espère Monsieur le Président, vous avoir convaincu que mon vote ne pouvait aucunement et nullement être une adhésion à votre projet, car votre projet ne fera que monter davantage encore l'exaspération de ceux que vous présiderez et dont ce nourrira le parti de celle que vous affrontâtes ces dernières semaines, sans grande conviction d'ailleurs dans le combat de fond !
Le remède à une telle situation, Monsieur le Président, pardon de vous le dire, n'est ni toujours plus de flexibilité et de dérégulation du marché, ni la réforme du code du travail par ordonnance, mais la solidarité, la justice sociale et la transition énergétique, notions qui ne font pas non plus parti de votre projet. Je subodore même que vous ne devez pas bien comprendre la notion de Justice Sociale, il semble de toute évidence que cette valeur ne fait pas parti de votre ADN politique.
Ainsi, je vous donne rendez-vous dans la rue au plus tôt pour vous manifester une fois encore toute mon hostilité à vos promesses électorales passées, présentes et futures
Insoumisement vôtre