Ô rage ! Ô Désespoir ! Ô scrutin ennemi !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie,
Pour la douleur de voir des ardents militants
Obligés de glisser un bulletin infâmant
Soit disant pour lutter contre une mer de haine !
Ah ! Il ne fallait pas vous donner cette peine
Vous avez cru ainsi en réfréner la lie
Mais eux continueront à lui chauffer son lit
Le petit Bonaparte, le fils de la finance
Saura bien aggraver la casse de la France
Pauvres moutons perdus tout seuls dans l’isoloir
On vous conduit tout droit direct à l’abattoir
On ne vous tuera pas d’un coup comme cela
D’abord, on vous tondra puis on vous saignera
Respect pour ceux votant à leurs corps défendant :
Ils l’ont toujours été, resteront résistants…
Ceux qui se sont érigés donneurs de leçons
Prétendant dès lundi lutter contre Macron
Qu’ont-ils bien fait hier ? Que feront-ils demain ?
Eux qui ne veulent pas trop se salir les mains.
Les a-t-on déjà vus relever haut la tête,
Défier la loi Macron, lutter pour les retraites ?
S’opposer au racisme ou venger Rémi Fraisse ?
Non, ils restaient bien au chaud dans leurs charentaises
Dur de se relever quand on vit à genoux !
Mieux vaut, pour faire front rester droit et debout !
Car il faut maintenant s’indigner, résister
Remettre le pays debout sur ses deux pieds
Lui redonner le sens de la fraternité
Faire souffler sur nos têtes un vent de liberté
Faire reculer la haine et dissoudre la peur
Et se tendre la main et lutter cœur à cœur !