Mimi Groseille, 13 ans, trésor d'amour, me demande comment se fait-il que les gens se fassent encore arnaquer par les promesses politiques, depuis le temps qu'ils se prennent des rateaux. Je lui raconte l'histoire vraie suivante (citée sur le billet de Hêtre):
Un jour, dans les années 70, j'étais à un stage d'été de Shaolin. Une centaine d'inscrits. Autogéré, donc pas de cantine, pas d'infrastructure. Il n'y avait que des gauchistes, des maos, des gens politiquement conscients, quoi. On s'assoit tous ensembles en cercle, on commence à s'organiser en comptant sur les compétences de chacun. J'avais 21 ans. Au bout d'une heure de débat, où chacun se présentait et disait comment il voyait les choses, je m'aperçois que la bouffe ça allait être galère, et que tout le monde s'en rendait compte. Quand mon tour arrive, je déclare pour déconner, que je suis cuisinier de collectivité. Immédiatemment, j'étais le roi. Je me suis retrouvé intendant, à organiser la bouffe pour cent personnes par jour. Tout ce que je demandais, était aussitôt voté. J'étais devenu le patron, sur une phrase en AG. Grande leçon politique.
Il n'y a donc pas que les pauvres treux de majorité silencieuse, pour se laisser manipuler.