Bernard de Lyon

Abonné·e de Mediapart

24 Billets

0 Édition

Billet de blog 19 juin 2015

Bernard de Lyon

Abonné·e de Mediapart

Deux représentants de l'oligarchie satisfaite

Bernard de Lyon

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La presse a fait état des interventions récentes de deux représentants de l'oligarchie politicienne: Christine Lagarde en tant que directrice du FMI et Pierre Moscovici en tant que ce qu'il est convenu d'appeler «commissaire européen aux Affaires économiques et financières, à la Fiscalité et à l'Union douanière» (appellation pompeuse qui ne reflète en rien les compétences économiques de la personne qui en est chargée. Moscovici nous ayant démontré à plusieurs reprises et dans différentes sinécures son incompétence en ce domaine).

 Pierre Moscovici a présenté une liste des « paradis fiscaux » élaborée par une instance quelconque dépendant de la commission européenne (quelques bureaucrates quoi !). Cette liste est loin d'être exhaustive et ne reflète en rien la réalité. Le commissaire européen se contente de la présenter, apparemment sans même avoir pris le temps de la lire. En bon courtisan zélé et flexible de la colonne vertébrale à force de courbettes, il ne se rend même pas compte que le fait que le Luxembourg, dont le premier ministre qui a mis en place le système qui permet aux multinationales d'échapper à l'impôt est aujourd'hui son supérieur, ne fait pas partie de cette liste. De même que d'autres situés en Europe. De toute façon, Moscovici se soucie plus de plaire à son supérieur que du problème des paradis fiscaux. Il fait carrière comme il le peut, de retournement de veste en retournement de veste, en porteur de valises pour ceux qui tiennent les commandes et attribuent les postes. C'est ainsi qu'il peut présenter sa liste, toute honte bue, avec un éternel sourire satisfait de sa personne, se livrant à son exercice favori qui est de fanfaronner devant les caméras et les représentants des médias.

 Christine Lagarde elle s'est permis de juger que les représentants élus par le peuple Grecs n'étaient pas des adultes et donc, qu' elle ne devait pas perdre son temps précieux à négocier avec eux. Disant cela, elle ne s'aperçoit même pas qu'elle humilie tout un peuple au travers de ses représentants élus. En faisant cela, elle montre de quelle arrogance sont capables les bureaucrates du FMI. Toux ceux qui pensent que cette institution fait fausse route dans ce qu'elle préconise sont puérils et inconscients. Même si parmi eux figurent de grands économistes, y compris anciens du FMI, grands universitaires de tous pays, et même des prix Nobel. Elle oublie aussi les résultats de beaucoup d'interventions du FMI dans les dernières décennies que même un ancien dirigeant de cette institution a reconnu comme des erreurs. Mais non! Avec morgue, sûre d'elle et de ses certitudes, vivant dans son monde clos et surprotégé, elle assène ses vérités comme autant de dogmes indiscutables.

 Ces « belles personnes » pensent et vivent comme l'ont fait tous les oligarques dans quelque société que ce soit : « Comment peut-on ne pas me prendre au sérieux ? Je suis si bien où je suis, je suis si satisfait de moi-même, je le mérite tellement que tout ce qui me dérange est nul et non avenu. Tout ceux qui ne le reconnaissent pas ont forcément tord car si ils avaient raison je perdrais ma place ». 

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.