Bernard de Lyon

Abonné·e de Mediapart

24 Billets

0 Édition

Billet de blog 25 avril 2017

Bernard de Lyon

Abonné·e de Mediapart

L'assiette au beurre ou la course à la soupe de la présidentielle

Bernard de Lyon

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le spectacle donné par les élus en ce moment ne peut plus cacher que la seule ambition de beaucoup de ces messieurs est de perdurer, au prix de tous les reniements et trahisons.

Si nous prenons l'exemple du PS qui me semble le plus flagrant, que voit-on? Un bon nombre des élus de ce parti ont commencé leur aventure politique à l'extrême gauche. Il n'est pas besoin de donner des noms tant ils sont nombreux et chacun de nous peut en citer plusieurs sans avoir à chercher longtemps. Après avoir quitté les OCI, JCR, LO ou mouvements libertaires de leur jeunesse qui ne leur offraient que peu de perspectives professionnelles, ils se sont fait embaucher par des élus PS (Joxe a été un grand pourvoyeur de postes permettant ce passage) pour rejoindre un parti de gouvernement qui leur donnerait la possibilité de faire la carrière politique à laquelle ils aspiraient (ce qui leur était impossible dans les groupuscules auxquels ils appartenaient naguère). Puis, au fil du temps, le PS se droitisant, ils se droitisèrent également de plus en plus pour conserver leurs postes et les prébendes afférentes. A force de suivre la dérive droitière du PS ils quittent désormais ce qui s'appelait encore la gauche il y a quelques années  pour se rallier à un candidat des milieux d'affaires et de la finance, ancien conseiller puis ancien ministre puis héritier du président failli Hollande.

Beaucoup ayant aujourd'hui un certain âge et même souvent un âge certain, cette dérive ne devrait pas avoir le temps d'aller jusqu'à la droite extême. Mais si ce choix devait se présenter à eux, tous ces messieux qui nous serinent  leur attachement viscéral aux valeurs de la République tout en laissant prospérer le FN car cela les sert, feraient comme ont fait leurs anciens collègues de juillet 1940 en votant les pleins pouvoirs à Pétain.

C'est pourquoi, pour ne pas cautionner un système qui ne perdure que grâce aux reniements successifs de ces messieurs, je m'abstiendrai au second tour.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.