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Billet de blog 31 mars 2017

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Ce que valait la primaire de la "Belle Alliance Populaire" de Cambadelis.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Nous voyons aujourd'hui en pleine lumière ce que valait la"Belle Alliance Populaire" de Cambadelis. 

Ce n'était en fait qu'une magouille de plus du spécialiste en la matière qu'est le "encore premier secrétaire du PS" pour faire passer le favori des sondages "Valls".

Aujourd'hui, on peut lire clairement ce que valait cette primaire et les engagements pris par écrit et oralement par Valls: "je m'engage à soutenir le vainqueur de la primaire, (sous-entendu si c'est moi)!". Et comme ce ne fut pas lui, toute sa stratégie ayant sombrée devant la réalité des faits, le sous-entendu devient, au prix d'un parjure, le principal engagement narcissique que seul lui-même avec Cambadelis et quelques affidés, connaissaient. C'est pourquoi Cambadelis ne condamne pas le parjure de Valls, ni ne sévit contre ceux qui rallient Macron.

Pourquoi, si Manuel Valls ne sentait que si peu de différence entre son projet et celui de Macron a-t-il voulu se présenter à la primaire pour être le candidat du PS? Pourquoi si la distance entre lui et Hamon était beaucoup plus grande que celle entre lui et Macron s'est-il prêté à la mascarade organisée par Cambadelis? Tout simplement pour être LUI, le "Grand EMMANUEL VALLS" LE CANDIDAT, comme les sondages et les commentateurs le vaticinaient. 

Ainsi Hamon aurait été victime de sa croyance que la primaire de la "Belle Alliance Populaire" était démocratique. Il aurait cru que les caciques du PS  tiendraient leur parole et se soumettraient au vote des militants. Pourtant habitué aux magouilles des congrès du PS et connaissant Cambadelis, il aurait voulu croire que cette fois-ci ce serait sérieux. Mais était-il aussi naïf qu'il le parait aujourd'hui? Ne savait-il pas que cela se passerait comme cela se passe? Ou peut-être voyait-il dans cette primaire le seul moyen de jouer son va-tout à un contre mille? Où son ambition ne se résume-t-elle pas à créer son parti après les présidentielles et l'éclatement du PS?

Peut-être assistons-nous aujourd'hui à la fin de la "politique-spectacle-médiatique-total" dont les primaires constituaient le dernier espoir des partis dévalorisés de perdurer encore?

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