L’ALSACE qui dit NON ou la victoire des JACOBINS et POLITICARDS de tous bords,
L’ALSACE a tenté un REFERENDUM- REMERCIONS ses DIRIGEANTS POLITIQUES, mais,
Ceux qui ont concocté, la loi du 16 décembre 2010, qui autorise la fusion des départements et de la Région au sein d’une collectivité unique, en bons JACOBINS, ont tout fait pour qu’aucun projet n’aboutisse. Philippe RICHERT avait été nommé le 14 novembre 2010 comme Ministre chargé des Collectivités territoriales. N’a-t-il pas vu le piège tendu ou s’est-il trouvé empêché, trop récemment nommé, d’y remédier devant une opposition mais aussi des élus de droite vents debout contre le projet prévoyant une réduction de près de 30% du nombre de Conseillers territoriaux? Mêmes causes, mêmes effets, la droite perdit peu après la majorité au Sénat, que je nomme, notre Chambre des Lords, une élection corporatiste *, sur la promesse entr’autres de Martine AUBRY, alors première secrétaire du PS, d’annuler cette réforme. * titre d’une lettre que j’ai alors adressée à Martine AUBRY.
Des REFORMES TERRITORIALES VOUES à l’ECHEC,
Si en Alsace, qui ne compte que deux départements, de plus depuis des décennies de même sensibilité politique que la Région, la seule collectivité régionale dirigée en France métropolitaine par la droite, les habitants d’un département votant oui, le BAS/RHIN à 67%, et ceux du Haut/Rhin non à 55%, comment voulez-vous que d’autres régions de 3, 4, 5 départements de sensibilités politiques souvent différentes fusionnent en une grande région ? Zéro !!! Bien joué les soi-disant Républicains…
C’est la quadrature du cercle qu’ont imaginé des esprits mâtinés d’un jacobinisme tordu qui donne un os à ronger, mais pas la substantifique moelle.
D’abord, ce que ces JACOBINS ont prévu, ce n’est pas le total général des votes exprimés de l’ensemble des départements de la région qui logiquement devrait être pris en compte, mais que chacun d’entr’eux puisse avoir un droit de véto ! Ainsi un département qui compterait 5 à 10 fois moins d’habitants que les autres, pourrait aisément faire capoter le vote pour une collectivité régionale unique. Totalement anti-démocratique ! J’ai lu dans les DNA que c’était une exigence du Haut/RHIN. Vrai ou faux ? Piège?
Deuxio, la barre instituée de 25% des inscrits, ceci dans chaque département, pour valider le oui, est un autre piège à rats car nos Politiques n’ignorent pas, surtout les Jacobins, que leurs compatriotes ne sont pas très sensibilisés pour ce genre de consultation. En Alsace, à peine plus d'un électeur sur trois a pris le chemin des urnes, soit 37,18 % dans le Haut-Rhin et 35,11 % dans le Bas-Rhin, ce qui induit que la barre très haute des 25% d’inscrits n’a pu être franchie nulle part. Cette règle est-elle appliquée aux députés ? Non !
‘’Le cul entre deux chaises’’ - Ne pas se mouiller…
Les Alsaciens, mais les vrais ne seraient-ils pas en voie d’extinction, ont loupé une magnifique occasion de s’affirmer, de montrer qu’ils n’ont pas comme certains le pensent, ‘’le cul entre deux chaises.’’ Il est vrai et j’en suis témoin, il y a chez eux une forte propension à ne pas répondre aux courriers, à ne pas se mouiller, voire à vous lapider, mais pas de face.
Bien entendu a également joué, la rivalité entre les deux départements dont le rôle prépondérant de capitale européenne de Strasbourg qui ne sort pas grandit de ce scrutin. Attendez-vous Monsieur le Sénateur Roland RIES et Maire de Strasbourg, un exemple de cumulard que F. HOLLANDE semble vouer enfin aux gémonies, devant votre ambiguïté, bien que les Strasbourgeois ait plébiscité le oui à 70,95 % mais avec seulement 27,22 % de participation, les partisans pour le déménagement du Parlement Européen de Strasbourg à Bruxelles redoubleront de ferveur. Et dire que Mme LEBRANCHU veut vous propulser comme EUROMETROPOLE*, un nouvel mille- feuilles territorial comme si la CUS, la Communauté Urbaine de Strasbourg (1, 4 milliards d’€) dirigée par le PS, qui vient de torpiller l’avenir du Conseil unique d’Alsace, ne suffisait pas à assécher les finances nationales et régionales. * cet Euro métropole serait elle bien à l’abri d'une consultation électorale, sinon les Alsaciens voudraient-ils de ce nouveau machin très onéreux ?
Sur la pression des élus du Haut /Rhin, dont son Président Charles BUTTNER, Philippe RICHERT aura pourtant fait des concessions, au bout du bout, trop pour certains, mais là il n’a rien à se reprocher, en répartissant les rôles au sein de la Région. A Strasbourg le siège du législatif, à Colmar celui de l’exécutif, à Mulhouse d’autres compétences. Cela n’a pas suffi et ne suffira jamais, chacun voulant garder la main sur son joujou à lui qui rapporte.
Les coups de Jarnac n’ont pas manqué de la part d’amis pas très sincères, aux visées politicardes, une main tendue, dans l’autre, un couteau caché dans le dos. La Majorité alsacienne n'a ni convaincu, ni mobilisé. Pire, Colmar qui devait accueillir le conseil exécutif du futur conseil unique d'Alsace a choisi le "non" à 67,02 % ! Des voix s’élèvent aussi, dixit les DNA., pour demander la démission notamment de Gilbert MEYER maire de Colmar et de Charles BUTTNER, Président du CG 68.
Le séisme à droite s’annonce redoutable et certains partis politiques rêvent au dépeçage de cette Alsace aujourd’hui affaiblie, à terre, comme la suppression du droit local, le Concordat, la Sécurité Sociale, la langue régionale, n’est-ce pas MM. MELENCHON et HOLLANDE. A ceux- là je leur rappelle, les multiples abandons par la mère Patrie dont l’annexion par la Prusse de Bismarck par le traité de Frankfort du 10 mai 1871, ratifié par l’Assemblée Nationale par 546 voix contre 107, faisant de nous, malgré les vives protestations de nos élus, ‘’des Allemands l’éternité’’, ce que nous fûmes durant 48 longues années au niveau international. Il y eut d’autres abandons en 1940, en 1942 suite aux décrets criminels de l’incorporation de force et après la guerre par la IVe République où près de 8 000 à 10 000 des nôtres agonisèrent dans les horribles camps soviétiques comme celui de TAMBOV. Ceux qui sont rentrés, en haillons, amaigris, malades, meurtris dans leurs chairs et dans leurs âmes, ceux que j’appelle les premiers SOLJENITZINE dénonçant l’enfer sur terre en lieu et place du paradis soviétique, subirent les foudres du PCF, parti détesté par les Alsaciens, qui poursuit encore aujourd’hui son travail de sape.
Compte-tenu des tragédies et des trahisons subies, les Alsaciens ne seraient-ils pas masochistes à vouloir tel des morpions rester accrochés à la France ? Même si De GAULLE revenait, en proclamant du haut de la Cathédrale ‘’VIVE l’ALSACE LIBRE’’, je doute fort qu’il soit entendu, en tout cas pas par les Politiques choyés par les ors de la République, pour rester poli!
Mais au-delà de "ce gâchis pour des années voire pour des décennies" selon Philippe RICHERT qui s’est engagé corps et âme, c’est toute la défiance envers le monde politique, dont le séisme CAHUSAC, qui a rejailli négativement sur la participation des électeurs. Cette défiance, elle remonte à beaucoup plus loin, aux innombrables non-lieu, rendus au sein d’une République bananière pour les Etats de l’Europe du Nord. N’oublions pas non plus que ce référendum est à l’initiative des Politiques, pas du Peuple, qui n’y voit pas un intérêt immédiat pour lui. Il n’a pas crû aux échelles d’économies annoncées compte- tenu des exigences, pour lui déraisonnables, des uns ou des autres.
Compte- tenu de cette profonde divergence entre les deux départements, et même si nous restons malgré tout des Alsaciens, je souhaite ardemment débaptiser enfin le Bas/Rhin, une appellation offensante. Monsieur RICHERT vous n’avez pas démérité bien au contraire. Vous avez comme on dit mouillé la chemise et davantage, mais des politicards de tous bords vous ont savonné la planche.
Que VIVE l’ALSACE ! Bernard ERNEWEIN, un expatrié né en Alsace qui aurait aimé voter oui.