Le 7 avril, L’ALSACE montrera le chemin du REFERENDUM,
Le 7 avril les Alsaciens et Alsaciennes se rendront aux urnes pour répondre à la question :
‘’Approuvez-vous le projet de création d’une Collectivité Territoriale d’Alsace, par fusion du Conseil régional d’Alsace, du Conseil général du Bas-Rhin et du Conseil général du Haut-Rhin ?’’
L'ESSENTIEL EN 6 POINTS :
- 1. Une nouvelle collectivité qui en remplace trois
- 2. Un mode d’élection équilibré
- 3. Une seule assemblée
- 4. De nouvelles compétences
- 5. Une plus grande efficacité
- 6. Une priorité à la proximité
Ce référendum, le premier depuis celui du rejet de la Constitution Européenne en 2005, sera organisé dans le cadre de la RF par la préfecture avec le concours des communes, dont le coût de sera d’un € par habitant, pris en charge par les Alsaciens (es).
Les élus (es), dans une écrasante majorité, de toutes sensibilités politiques, après mûres réflexions et moult réunions, sous l’impulsion de Philippe RICHERT Président du Conseil Régional d’Alsace, de Charles BUTTNER et Guy- Dominique KENNEL respectivement Président du Conseil Général du Haut /Rhin et du Bas/Rhin, ont décidé de faire la route ensemble en fusionnant leurs trois collectivités en une seule. Sur 122 votants des trois assemblées réunies en Congrès, 108 ont voté pour.
Cette collectivité alsacienne unique aura pour objectifs la clarification des compétences, la lisibilité, le guichet unique, les économies d’échelle, le gain de temps et d’argent. C’est un premier pas vers la simplification du savoureux et coûteux mille-feuilles territorial.
Avec ses 36 000 communes parmi les 60 000 collectivités, la France est pour le moins championne d’Europe, dans ce domaine, davantage que les 27 pays européens réunis. Comparaison n’est pas raison, mais les Etats- -Unis, 5 fois plus peuplé et 20 fois plus grand, sont gérés par deux fois moins de parlementaires.
Le Sénat des Etats -Unis compte 100 membres, 348 pour la France. La chambre des représentants des Etats- Unis, 435 pour 577 pour notre pays.
Ainsi pour environ 5 fois moins d’habitants et 20 fois moins de superficie, la France se paye le luxe d’entretenir une armada d’élus(es) presque du double au niveau national que les Etats Unis, sans compter les centaines de milliers d’élus locaux.
N’oublions pas non plus, mais là il est question du milli-feuilles- administratif pas territorial, le Conseil d’Etat, ses 300 membres et 390 agents, ceux des tribunaux administratifs, des 8 Cours Administrative d’Appel, le Conseil Constitutionnel et des centaines d’agences plus ou moins bidons pour caser des amies qui viennent de perdre leurs sièges de Députés ou de Sénateurs, ces machins ponctionnant 50 milliards d’€ par an à la Nation.
Alors vive le Conseil d’Alsace unique et qu’il fasse des émules. Quels départements, quelles régions pour donner la parole à leurs électeurs ?
Cette petite région aura ainsi un budget annuel d’environ 2, 4 milliards d’€, très loin de son voisin et néanmoins ami, le Land de Bade-Wurtemberg, à hauteur de 40 milliards d’€ , plus important que les budgets réunis des 22 régions françaises de 28 milliards d’€. Certes, au titre de la régionalisation, il faut y ajouter les budgets des départements, des centres urbains* des communautés de communes ou d’agglomérations, des pays et d’agences diverses et variées, et j’en oublie, souvent des doublons qui d’après la Cour des Comptes représentent plus de 11% du PIB et pourtant la France n’est pas un Etat fédéral. * Le C.U de Strasbourg dirigé par la gauche, avec ses 1,4 milliards d’€, n’est pas partie prenante.
A titre personnel, comme ex. prof d’EPS, je ne peux que me louer des investissements réalisés par les Départements au niveau des collèges et des Régions au niveau des Lycées, parfois sous la même bannière, pour le même établissement ; idem pour les personnels techniques , les ATOS, au statut différent, depuis qu’ils ont été détachés de l’Education Nationale en vertu de la loi de décentralisation du 13 août 2004. Toutefois ne serait-il pas opportun de fusionner ces deux instances comme le propose l’Alsace, sans supprimer l’antenne départementale, mais avec des Conseillers uniques réduits de 10 ou 20%, certes plus faible de ce que prévoyait le gouvernement précédent avec Philippe RICHERT comme Ministre chargé des Collectivités territoriales.
DES QUESTIONS,
Mais des questions restent en suspens en Alsace comme ailleurs. Qu’en sera-t-il du cumul des mandats? Les trois Présidents ci-dessus nommés n’ont eux aucun autre mandat électif.
Quelle latitude laissera ce gouvernement à cette initiative que je qualifie de salutaire dans l’objectif global d’une réduction drastique du nombre absolument pléthorique des élus nationaux et locaux ? Une Xème loi sur la décentralisation se profile et un redécoupage des cantons, un nouveau tripatouillage ?
A quand un référendum d’initiative populaire et à quelles conditions ? Les Suisses ont leur votation, nous en France, élu c'est élu* et puis après plus rien rien ! * Schröder en 2002 après son virage en faveur du patronat.
Alors que PS veut faire voter les étrangers au niveau des élections locales, que les Français de l’étranger peuvent élire leurs députés pourquoi m’interdire de participer à ce référendum, moi qui suis né en Alsace ce que des compatriotes parfois de passage peuvent faire; je me suis déjà exprimé sur cette question par ailleurs.
L’IMMOBILIER, l’ENNEMI de la CROISSANCE et de la MOBILITE,
Cette collectivité territoriale d’Alsace, titre bizarre parce qu’on n’a voulu fâcher personne, que je dénommerais toujours comme « la Région Alsace » et tant pis pour les Jacobins, prendra-t-elle la mesure de la pénurie dramatique de logements et d’une exceptionnelle réserve de croissance et d’emplois ? Aura-t-elle le courage de s’attaquer aux lobbies de l’immobilier, à l’or brun, les prix exorbitants du foncier, à ceux qui en font un commerce florissant et éhonté, le racket intergénérationnel.
Messieurs les Présidents, ‘’ la terre de France appartient à tous les Français’’. Beaucoup de leurs parents ont versé leur sang, des petites gens, des locataires, pas que des propriétaires terriens, des promoteurs, des agents immobiliers… ‘’Heureux les cormorans qui ont l’Agence du Littoral pour leur assurer un nid douillet, quoique leur duvet les protège davantage du froid que nos SDF ou les millions de mal logés.’’
REQUISITION de TERRAINS,
J’ai demandé durant la campagne élextorale 2012 aux candidats, puis à Nicole DUFLOT qui a pris la mauvaise habitude ministérielle de ne pas répondre, non seulement la réquisition des logements publics et privés laissés vacants ce qui avec une législation tatillonne donne l’avantage aux procéduriers mais de réquisitionner des millions de m² de terrains publics promis par F. HOLLANDE mais aussi privés.
L’achat immobilier, l’achat d’une vie, si vous n’avez pas hérité, est devenu irréalisable tellement il y a de strates qui prennent leurs dîmes au passage, que je pourrais énumérer, mais vous les connaissez, dont l’Etat, les collectivités territoriales, les frais de mutation, quel joli nom, les frais de notaire, la TVA, les branchements, les taxes foncières et taxes d’habitation, les agences immobilières ( 6 à 8% pour quelques visites, 2% au Royaume-Uni) et bien sûr les promoteurs qui ont fait grimper les prix vu les cadeaux faits aux investisseurs par les niches fiscales. Le total pour l’acheteur représente près de 35%...de vent !
Rappelez- vous le désarroi de ces millions de familles américaines jetées à la rue par des banquiers véreux, après des années de remboursement de crédits, sans même qu’il leur reste la niche de leur chien. Ils nous ont fait peine à voir. En somme c’est comme si elles avaient été des locataires des années durant. Les SUBPRIME à la française, c’est la location à fonds perdus des années, parfois la vie durant. Le locataire, lui est taillable et corvéable à merci, tels ces serfs du moyen âge. SARKOZY avait beaucoup promis, mais à son départ restaient 30 millions de locataires et toujours davantage de profiteurs de niches fiscales. C’est chez les locataires qu’il a perdu et toutes les élections futures se joueront avec eux.
Les conditions précaires de logement empêchent aussi la mobilité, autre source de chômage.
Bernard ERNEWEIN b.ernewein@wanadoo.fr
Certains textes sont extraits d’un Livret ‘’ Des Réformes vous en voulez ? En v’là !’’ et je vais beaucoup plus loin