BERNARD ERNEWEIN

Abonné·e de Mediapart

66 Billets

0 Édition

Billet de blog 24 octobre 2013

BERNARD ERNEWEIN

Abonné·e de Mediapart

VIVE l’ALSACE LIBRE !

BERNARD ERNEWEIN

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

VIVE l’ALSACE LIBRE !

‘’MALGRE-NOUS’’,  victimes de la barbarie nazie, de la complicité de la France collaborationniste et de l’opprobre  toujours jeté sur eux et sur leurs orphelins...

Blog Mediapart par  Bernard ERNEWEIN, orphelin d’un   « Malgré-Nous »   alsacien,  en réponse à M.  TREVALLET orphelin d’un déporté de Tulle.

PREAMBULE,

Trop, c'est trop: la visite médiatique du 4 septembre à Oradour,  de Joachim GAUCK, le Président de la RFA, dédaignant l'Alsace et ses souffrances incommensurables, les embrassades  avec HOLLANDE et HEBRAS, ses  doutes émis sur l'incorporation de force  des Alsaciens par ses parents les Nazis, rejoignant , ,je porte à le croire,  le révisionnisme de  Robert HEBRAS, survivant d'Oradourauquel   la Cour de Cassation accorde la liberté d'expression, c'est àdire celle  de mettre en doute, au conditionnel bien entendu,   le caractère forcé de l'incorporation des Alsaciens dans les unités allemandes, objet de polémique mais pas pour nous.

Hébras dans son livre publié en 1992, des propos mûrement réfléchis,   dont plusieurs tirages, écrira, ''Je porterais à croire que ces enrôlés de force fussent tout simplement des volontaires", jetant ainsi l'opprobre sur les 130 000 Malgré -Nous, sur les 40 000 déportés , incorporés de force, assassinés dans les armées allemandes, sur les Alsaciens, ces boches de l'Est, écho reçu favorablement par les collabos, les Miliciens, les membres de la LVF, y compris ceux du Limousin qui ne demandaient qu'une chose , se faire oublier.

Je retiens que je pourrais mettre en doute, au conditionnel bien sûr, la SHOAH, l'esclavage etc.

Comment fait-on si on a un tant soit peu de dignité, quand on est rejeté, taxé de bourreaux et de traitres ? On  claque la porte, car rien ne sert de  défendre son honneur vis-à-vis de gens bornés qui cherchent à vous pourrir la vie !

--------------------------------------------------------------

  L'OPPROBRE JETE:

J'ai assidûment suivi  les auditions en 2008  à l'Assemblée Nationale de la Mission parlementaire d’information sur les questions mémorielles lors desquelles  M. Denis TILLINAC de Tulle, déclara  en présence d’ACCOYER Président de l’Assemblée Nationale,  qui n’a pas levé le plus petit doigt,  au moins pour dire que les paroles prononcées n’engageaient que leurs auteurs :

  • ‘’Les français ont marre de trop de repentance ; du prolo au bourgeois, les Français refusent d’endosser la culpabilité… ; ils en ont marre d’être tour à tour traités en esclavagistes, en sales colons, en affreux collabos, en tortionnaires en Algérie. Le Français dit on en a marre. »

Mais les Alsacos ont pouvait y aller franco car aucune loi ne les protège de la médiocrité de certains individus.

Cela ne  pas empêché  D. TILLINAC de raconter des âneries:

  • " 40% de ces soldats de la Das Reich,  de cette division SS, c’était des Alsaciens, c’étaient des Français, les Alsaciens c’étaient des Malgré-Nous. »

Dans ma lettre du 4 septembre 2008, à la quelle il n'a pas répondu ( toujours disponible), j'ai remis les pendules à l'heure de la vérité historique et même si cela avait été le cas, les Alsaciens ne se sont jamais précipités pour se faire trouer la peau pour des boches et des nazis..

Le régiment Der Führer comprenant la division motorisée Das Reich était en juin 1944 composé de 86% d’Allemands du Reich , de 11% d’Allemands ethniques « Volksdeutsche » de diverses nationalités  dont des très jeunes âgés de 17 - 18ans,  10  mineurs  sur les 13 Alsaciens, considérés comme tels et de quelques volontaires ou auxiliaires (Hiwis)sources IHTP MF SS. Panzer Gr. Div. Regiment Der Führer ‘’ Monatliche Stärkemeldung’’,  signalement mensuel des forces, au 26 juin 1944.

Et d’ajouter

  • « J’étais à Strasbourg la semaine dernière chez un ami juif, ancien résistant, qui était tout à fait perturbé parce qu’il semble que les Malgré-Nous, ceux  qu’on appelle les Malgré-Nous,  sont entrain de se constituer en lobby, si ce n’est fait à Strasbourg, pour exiger eux aussi leur part, je dirais,  de la pitance victimaire.
  • Vous  imaginez le climat les controverses ; on a tout pour créer un  sale climat de guerre intellectuelle  civile en Alsace.»

Cette dernière remarque n’est valable qu’avec le Limousin. Quant à la pitance victimaire, quel mépris pour les autres M. TILLINAC, le tourisme de la Mémoire ce n’est pas mon choix, vous voyez ce que je veux dire !

                                                                   -------------------------

Monsieur TREVALLET,

Je ne souscris pas aux écrits de cet ancien Alsacien présent à Oradour,  que je trouve déplacés  mais ne s’agit-il pas que d’un extrait et pourquoi faut-il attendre 100 ans, c’est 2044 pour permettre aux historiens d’accéder à l’ensemble du dossier,  ce qui laissent  aussi planer bien des doutes comme le fait depuis des années Robert Hébras sur l’incorporation de force.

Le condamner,  par la Cour d'Appel de Colmar aux dépens, soit à  10 000€, une ânerie  et une aubaine pour soulever l’indignation dans le Limousin, n’était pas le but des  l'ADEIF du 67 et du 68, l’association des  évadés et incorporés de force dans l’armée allemande et les Waffen SS, qui ne demandaient que le franc symbolique pour la mise en doute de l'incorporation  de force.

Je crois que l’ADEIF   a  proposé  à Robert Hébras de  renoncer à cette somme,  mais celui-ci a profité de l’aubaine pour régler de vieux comptes, donc ne me parler plus de réconciliation, ni d’ailleurs avec l’Allemagne, suite au discours hypocrite et irresponsable le 4 sept à Oradour de Joachim GAUCK le président de la RFA, cornaqué  François HOLLANDE.  

Comme Hébras,  le Président allemand,  tel PONCE –PILATE ,  se pose aussi  la question, quelle coïncidence :

  • « In der Vergangenheit wurden manche Täter nicht zur Verantwortung gezogen. Ich bin mir auch der intensiven Debatte in Frankreich bewusst, die um die Frage der Zwangsrekrutierung von Elsässernkreist, die an dem Massaker teilgenommen haben.
  • « Dans le passé, certains coupables n’ont pas  été mis devant leurs responsabilités. Je suis aussi conscient sur l’intense débat en France sur la question de l’incorporation de force des Alsaciens qui ont participé à ce massacre.’’

Quelle hypocrisie, quelle irresponsabilité lui ai-je répondu, son pays n’ayant ni  condamné, ni extradé le Gal.LAMMERDING, de se défiler ainsi comme un délinquant, sauf qu’ il s’agit d’actions criminelles, de meurtres de masse  dans toute l’Europe par son propre Etat qui sait par ses parents dont nos 40 000† déportés à partir du territoire national, incorporés de force, les familles prises en otages et assassinés en premières lignes comme chairs à canons.

                                                   --------------------------

A ce propos sachez M. TREVALLET,  que j’ai demandé à 4 reprises  depuis 2009 à Frau MERKEL de se rendre en Alsace comme elle l’avait fait à Gdansk en Pologne, pour reconnaître enfin et qualifier les crimes et fautes de l’Allemagne comme crimes de guerre et crimes contre l’humanité, demander pardon et indemniser les orphelins,  toutes choses que l’Allemagne nous  a clairement refusé à 5 reprises par son Bundestag depuis 2007.

J’ajoute et je peux le prouver, que je lui aie proposé dans ces courriers, de même qu’à Nicolas SARKOZY, de se rendre ensuite de concert à Oradour,  afin que chaque pays assume ses responsabilité propres.  Le Président de la R.F, Nicolas SARKOZY a rempli la mission qu’il s’était assignée,  nous a écouté  et assumé les responsabilités de la France.  Voyez ci-après.

RIES ,  FRUGIER, GAUCK, HOLLANDE, AYRAULT le germaniste,    ont été informés de mes démarches  l’an passé,  mais ils ont repris l’idée,  joué en solo, écartant l’Alsace et le Maire de Strasbourg aura été bien mal récompensé par la teneur  du discours de GAUCK, nous concernant.

Frau MERKEL, elle  n’a jamais répondu. Quel mépris !

Nicolas SARKOZY, lui en Chef d’Etat responsable,  a prononcé le 8 mai  2010, en Alsace, à Colmar,  un discours  historique solennel devant la Nation, attendu depuis 65 ans  par toutes les familles des incorporés de force, par des dizaines de milliers de familles des 40 000victimes,  par les Veuves, les Orphelins et par toute l’Alsace-Moselle:

EXTRAITS :

« Il fallait qu'un Président de la République vint un jour ici pour dire aux Français ce que fut le drame de l'Alsace et de la Moselle. »

« Il fallait qu'un Président de la République vint dire aux Alsaciens que leur douleur est celle de tous les Français, parce que la France est indivisible et parce que l'Alsace est française, française parce qu'elle l'a voulu, parce que son âme est française, parce que son cœur est français, parce qu'il n'y a pas un Français, l'histoire ayant été ce qu'elle a été, qui puisse imaginer la France sans l'Alsace.

« Je suis venu aujourd'hui en Alsace réparer une injustice.                                                      

« En 1940, l'Alsace-Moselle vécut une annexion de fait. Tout ce qui rappelait la France, tout ce qui pouvait exprimer la volonté des Alsaciens et des Lorrains d'être Français, fut banni, traqué, puni. Dans ce Colmar où la langue française était désormais proscrite, où les noms et prénoms mêmes durent être changés, tout ce qui reliait chacun de nos compatriotes à la France, de la façon la plus intime et la plus personnelle, tout cela disparut.

« Les villes furent divisées en sections, cellules et blocs pour être mieux contrôlées. La population fut enrôlée dans les organisations nazies. Les adultes, dans le service du travail du Reich en 1941. L'année suivante vint le tour des plus jeunes de 10 à 18 ans, obligés d'adhérer aux jeunesses hitlériennes. Mais la pire des souffrances fut celle qui a été la plus occultée. Le silence qui s'est fait autour d'elle n'a fait qu'ajouter à la douleur parce que ce silence était comme un soupçon.

« A partir de 1942, les Alsaciens et les Mosellans furent enrôlés de force dans l'armée allemande. On leur mit un uniforme qui n'était pas celui du pays vers lequel allaient leur cœur et leur fidélité, on les envoya se battre pour une cause qui n'était pas la leur et qu'ils haïssaient. On les força à agir contre leur patrie, leur serment, leur conscience.

« Ils furent 130 000.

« 30 000 sont morts au combat. 10 000 furent portés disparus. Les « malgré nous » ne furent pas des traitres.

« Les menaces de représailles qui pesaient sur leurs familles ne leur laissaient pas le choix. Ce furent des victimes. Des victimes du nazisme. Des victimes du pire régime d'oppression que l'histoire ait connu.

« Les victimes d'un véritable crime de guerre.

« On les envoya sur le front de l'Est.
« A leur souffrance morale, s'ajoutèrent les pires souffrances physiques.
« Ceux qui furent faits prisonniers connurent des conditions de détention effrayantes.

Et de condamner avec vigueur la France de la honteuse collaboration :

« A leurs familles, à leurs enfants qui ont souffert aussi, aux survivants de cette tragédie, je veux dire que ceux qui les ont abandonnés, ceux qui n'ont rien fait pour empêcher cette ignominie perpétrée contre des citoyens français, ont trahi les valeurs de la France, l'ont déshonorée.
« Vichy a trahi la France et l'a déshonorée. La collaboration fut une trahison et un
déshonneur.»

En cela, Nicolas SARKOZY rejoint le Général Charles de GAULLE :

« Parce qu’ils ont le plus souffert, parce qu’ils ont été à la pointe du combat, les Alsaciens et les Lorrains n’ont jamais été plus au cœur de la Nation. » 

                                  -----------------------------------------------------------                      

LES TRAHISONS, les ABANDONS   de la France depuis 1871 ,

Tout est dit dans ce discours  et pour le moment, je ne développerai pas les multiples abandons et trahisons de la France depuis 1871, sauf la première, à l’origine de nos malheurs par le fer et par le sang, suite à la défaite humiliante devant les Prussiens de BISMARCK , le  couronnement du roitelet de Prusse comme empereur d’Allemagne dans le Palais des Glaces du  Château  de Louis XIV à Versailles,  _ quelle humiliation !

1ère TRAHISON en  1871,  le premier abandon de la France des Alsaciens  et des Mosellans :

L’Assemblée Nationale dont THIERS qui fit  massacrer  20 000 communards qui voulaient poursuivre la lutte contre les PRUSSIENS et malgré les protestations de nos élus d’Alsace, de Moselle et de Meurthe et Moselle, ratifia le traité de Francfort du 10 mai 1871, faisant de nous ‘’des Allemands pour l’éternité’’  par 546 voix contre 107,  malgré les vives protestations et prémonitions des Députés d’Alsace, de Moselle et de Meurthe et Moselle, prédisant les guerres futures.

Le paiement des 5 milliards de francs or provoqua davantage de débats !

. Charles PEGUY :  « Je n’aime pas qu’on me parle  des Alsaciens-Lorrains. Quand on a vendu son frère, il vaut mieux ne pas en parler.

Sans les défaites françaises très surprenantes, il n’y aurait pas eu deux annexions  de l’Alsace- Moselle d’ une durée totale de 53 ans, ni d’incorporation de force, ni d’Oradour avec la présence voulue d’Alsaciens, un projet machiavélique, pour punir et jeter le déshonneur sur notre province qui   refusa en bloc la nationalité allemande,  rejeta une idéologie nauséabonde et de garda  intact notre fidélité à la France dont nous furent et encore aujourd’hui, la preuve votre cri de victoire, bien mal récompensée.

  MORT où est ta VICTOIRE ? Daniel ROPPS

                                            ------------------------------------------------------------

VIVE l’ALSACE LIBRE !

Comment fait-on si on a un tant soit peu de dignité, quand on est rejeté, taxé de bourreaux et de traitres ? On  claque la porte, car rien ne sert de  défendre son honneur vis-à-vis  de gens bornés qui cherchent à vous pourrir la vie !

VIVE l’ALSACE LIBRE, libérée du joug des jacobins, des amnésiques, des collabos en masse,  des imposteurs,  qui n’a nul besoin  de la TUTELLE, ni des Français, ni des Allemands, en tout cas pas de deux pays qui ont rendu toute une génération,  exsangue, « Blutlos » , de  ses force vives, un crime de guerre, un crime contre l’humanité, le Génocide programmé d’une génération de jeunes  civils dans la force de l’âge, sans arme, sans armée, sans tank, sans avion,  ceci pour des raisons ethniques, pour le rejet d’une idéologie nauséabonde et pour la fidélité à la France, d’abord complice, puis indifférente et amnésique.

Je rejette toute compassion qui sonne l’hypocrisie de deux Etats PONCE-PILATE au pays d’ALZHEIMER.

J’exige la vraie qualification des crimes commis par l’Allemagne avec la complicité de la France  et des  REPARATIONS par les deux pays, par tous les moyens, pour les préjudices d’ordre moral, psychologique et économique subis par les 20 000 orphelins, dont votre opprobre, M. Trésallet!

Avec mes salutations bien que je pense que nous ne nous comprendrons jamais !

Bernard ERNEWEIN, Orphelin d’un véritable crime de guerre, d’un crime contre l’Humanité, du génocide programmé et planifié  d’une Génération  d’Alsaciens et de Mosellans, par  la barbarie des uns et des autres, de l’Allemagne nazie et de la France de la collaboration et non d’une guerre classique, d’un strict conflit entre Etats ou d’un état de belligérance, une IMPOSTURE et une FORFAITURE   propagée par l’Etat français pour se défiler de ses responsabilités  et des réparations dues aux orphelins, parce qu’il a reconnu que les ‘’Malgré-Nous’’ étaient « morts pour la France » comme des citoyens- soldats et non à cause d’elle.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.