Le PLAFONNEMENT des RETRAITES
Les économistes reparlent d’une nouvelle réforme des retraites en ciblant trois pistes :
- Le recul de l’âge de départ en retraite à 65 ans.
- L’augmentation des cotisations.
- La diminution du montant des pensions à hauteur de 5%
Il existe toutefois une quatrième option, celle du plafonnement du montant des pensions, une question de justice sociale pour une répartition plus équitable.
De cela, le monde des nantis dont nos Politiques, ne veulent en entendre parler.
Toutes les soi-disant réformes, davantage un racket, ont été incomplètes et injustes!
Henri GUAINO le Conseiller spécial de l’ex. Président de la République Nicolas SARKOZY, déclarait le 24 juin 2003 dans le journal des Echos, durant le premier coup de Jarnac sur les retraites des duettistes François FILLON, alors ministre du travail et de Jean Pierre RAFFARIN, Premier ministre: « L’action collective passe par un projet collectif. L’adhésion du plus grand nombre exige, une vision partagée de ce que l’on est et du but que l’on veut atteindre’’ soulignant dans son texte un consensus éthique, une confiance, une cohésion et une cohérence nécessaire…, en somme une réforme ne vaut « que par des valeurs communes, des efforts partagés équitablement par tous, selon les moyens de chacun », au lieu de dépouiller toujours les mêmes.
C’est toujours le cas en France ! Encore une fois, la part de l’effort des plus riches, des plus aisés, est pelliculaire et ce n’est pas fortuit.
J’ai fait la proposition, en 2003 puis sous N. SARKOZY sans succès aucun d’un réel plafonnement des retraites ainsi que des salaires, ceci à nombre de députés, sénateurs et députés européens, de droite comme de gauche dont seulement deux attachés parlementaires ont répondu, très évasivement. Il est vrai que cela concernait aussi nos élus qui la main sur le cœur, l’autre sur leur portefeuille bien garni, ne se ont pas montrés très partageurs…
Pas d’exemplarité des élus,
Pour l'exemple, le député UMP des Alpes maritimes, Lionel LUCA avait déposé un amendement cosigné par 32 de ses collègues dont Chantal Brunel, proposant à la majorité et à l'opposition de réduire leurs indemnités parlementaires de 10%, ce qui permettrait une économie de 5 millions d'euros. Pour lui : « il est légitime que les représentants du peuple contribuent à l'effort communet que c'est une occasion à ne pas gâcher pour réconcilier les Français avec leurs élus », occasion ratée, les députés de gauche comme de droite ayant rejeté massivement cette proposition de loi. La majorité, Christian JACOB, président du groupe parlementaire UMP en tête, a voté contre et les socialistes se sont abstenus, l’illustration d’un corporatisme égoïste. Le rapporteur spécial Jean Launay (PS) s'est alors exprimé, à titre personnel affirma-t-il, pour dire que cet amendement avait «un caractère d'affichage, de gadget», mais «pas de pertinence sur le plan politique».Merci Monsieur, mais vous le soi-disant socialiste, n’avez rien compris à l’exemplarité. Faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Pour faire court, les bénéficiaires de hauts revenus que ce soit dans l’industrie, le commerce, les médias, la politique, le sport, la haute fonction publique, l’armée, la magistrature etc., mais aussi les parlementaires dont les députés européens qui pour 6 jours de présence facultative par mois, à Strasbourg et à Bruxelles, coûtent 40 205€ € mensuels*, sont les principaux profiteurs. Les montants alloués, ceci pour des annuités de cotisations bien inférieures au régime général, permettent à leurs titulaires de toucher des retraites de nababs, par le jeu de la répartition, la masse des petits engraissant les gros.
RETRAITE par CAPITALISATION,
Leurs hautes rémunérations et avantages annexes multiples, leur permettent d’économiser, de faire des placements judicieux et de se créer un patrimoine souvent conséquent, ceci aussi grâce aux niches fiscales diverses et variées, se créant ainsi une RETRAITE par CAPITALISATION. Très bien conseillés par des fiscalistes, _ mais en ont-ils vraiment besoin, eux qui ont voté ces lois, _ ils paient peu d’impôts, grâce à ce panel non exhaustif comme les lois MALRAUX, de ROBIEN, BORLOO, SCELLIER et GIRARDIN, une mine d’or, jusqu’à 60% de déductions fiscales dans les DOM-TOM. Et cela dure depuis trop d’années, y compris la dernière estampillée, Cécile DUFLOT!
Une fois retraité, ses privilégiés de la République et tous les autres, qui pourtant n’ont plus aucune responsabilité dans notre pays, sauf d’aller à la pêche, continuent à se goberger… ici de 10 000€,
15 000€, là de 20 000€ de retraites mensuelles, voire des millions d’€ annuels pour les patrons du CAC 40. Et n’oublions pas les confortables revenus issus tant de leurs placements mobiliers ou immobiliers dont les loyers encaissés grâce aux déductions des niches fiscales.
VGE et CHIRAC ont une retraite de 30 000€ mensuels, auxquels s’ajoutent environ 14 000€ de revenus du Conseil Constitutionnel, pour éventuellement siéger certains jours de pleine lune et tutti quanti !
Comprenez donc braves gens, il faut bien entretenir le château…
Autre exemple, cet ancien ministre durant une dizaine d’années profitant des ors et avantages divers et variés de la République, ex. Président de Conseil Général bien au fait des marchés publics, des projets fonciers, immobiliers ou autres, présent au Conseil d’administration de plusieurs sociétés et porteurs de valises…, âgé de 90 ans, combien croyez-vous qu’il ait accumulé de retraites en 30 ans ? Dites un montant ! Au bas mot, à raison au minimum de 15 000€ mensuels, cela représente 180 000€ par an que multiplie 30 soit 5,4 millions d’€ et il a cumulé un certain temps, retraites et emplois comme M. BARNIER, commissaire européen, qui perçoit un total de 32 000 € mensuels, sans compter de nombreux autres avantages.
Trop, c’est trop ! Cette soi-disant réforme est contraire à l’égalité républicaine. Je ne représente aucun parti politique, ni syndicat et n’ai collé d’affiches électorales pour qui que ce soit, mais j’aspire à plus de justice sociale.
Monsieur HOLLANDE, soyons logique, puisque les plus nantis perçoivent une retraite par capitalisation et une retraite de haut niveau par répartition et qu’aucun effort ne leur a été demandé, ni n’a été consenti par eux, veuillez rayer la mention égalité, _ votre incantation lors de votre campagne électorale _, du fronton des édifices publics.
PROPOSITIONS :
Les retraites, pour une plus juste répartition, doivent être plafonnées. C’est très facile à faire, même vis-à-vis des expatriés fiscaux d’autant plus que les revenus globaux, des placements mobiliers et immobiliers, dont des loyers perçus, sont conséquents. Je propose un plafonnement de la retraite par répartition par personne à hauteur de 4 000€ ou par foyer de 7 000€ mensuels.
Il reste largement de quoi vivre, sans compter les placements et le patrimoine acquis, soumis à l’impôt. Avec les économies ainsi réalisées, portons la retraite de base à 1 200€ pour les personnes seules et à 2200€ pour un couple, mais en bloquant les loyers qui seraient tout ou partie pris en compte, en tant que charges déductibles des impôts, pour ceux qui n’ont pas de patrimoine immobilier, ni de placements mobiliers de plus de 30 000€.
A dissocier, le cas des agriculteurs qui ont cédé leurs terres et leurs exploitations à leurs enfants. Leurs retraites doit tenir compte, outre du montant de leurs cotisations, mais aussi de la transmission du patrimoine, sous la forme d’un viager payé par leurs descendants bénéficiaires des biens cédés. Ce serait la moindre des choses ! Bien des salariés du public comme du privé aimeraient transmettre un tel patrimoine parfois de plusieurs millions d’€ dont le prix du foncier devenu exorbitant en cas de changement de destination des terres.