Maître de Conférence à l’université de Lyon 2, chef d’orchestre, écrivain, cet universitaire infatigable fut également une des principaux animateurs de Sauvons l’Université.
Bien que luttant depuis plusieurs mois contre une grave maladie, il participait toujours à la lutte pour une université républicaine et non marchande.
On ne peut qu’admirer sa profession de foi lorsqu’il fut élu directeur du département de musique : « En tant que directeur je me suis attaché à associer, au plus près mes collègues les mieux à même de répondre aux objectifs à atteindre, aux questions à résoudre, aux solutions à trouver, sans pour cela chercher à être un donneur d’ordres. En tout état de cause, j’ai considéré que le rôle du directeur n’était pas celui d’une chambre d’enregistrement mais celui d’un vecteur : le support privilégié de projets, en même temps qu’un soutien pour leurs porteurs. Je ne considère pas – mon expérience extra universitaire auprès de responsables prestigieux me l’a démontré – qu’un directeur est un gestionnaire. Il doit à lui-même et à ses collègues d’être le porte-parole d’une équipe et son premier soutien. En ce sens, il se doit de conserver à l’esprit que le doute scientifique est non seulement une garantie de probité mais un devoir envers l’institution et ceux qui y contribuent. »
Dans l’université française, les lutteurs qui ne se satisfont pas de l’ordre établi sont de moins en moins nombreux. Le service public vient de perdre un de ses plus ardents et talentueux défenseurs.
