Vous remarquerez,je vous prie, que pour que deux mâchoires broient il faut une rigidité aussi conséquente d'une part que de l'autre. C'est à dire, si vous voulez, une sorte de peste émotionnelle commune.
L'affaire est faite avec cette nouvelle aventure des armées de Charles X en Afrique sub-Saharienne.
On frémit quand on voit les "cerveaux" chargés de la résolution du problème exposer en 25 mots leur Weltanschauung de l'espace désertique sahélien.
Si ce n'est pas une volonté arrêtée de part et d'autre d'aller au pire, ça en a l'air. Ce n'est pas à l'école schizoïde de l'U.S. Army qu'on peut comprendre ce qui nous était pourtant si familier autrefois, parce-que nous y avions appris des rudes vérités. Mais l'"école américaine" peut être aussi un choix : celui, cynique et obscène, du pire. Je leur souhaite bien du plaisir, s'ils vont dans ce sens. Et il semble qu'ils l'aient, fort spectaculairement et tout soudain, décidé et laissé voir de façon surabondante. Cette supra-médiatisation n'est pas subalterne; c'est une insolence qui couvre une démarche toute neuve, dont on verra bientôt les suites effarantes.