Dans « Le Monde » daté du 2 octobre, un entretien entre une journaliste, madame Cécile Prieur, et monsieur Christian PAUL député de la Nièvre, a attiré mon attention.
En vrac « Depuis deux à trois ans, les déserts médicaux ont progressé en France et les inégalités dans l’accès aux soins se sont durcies… »
« Il y a des territoires où les médecins de secteur 1 (pratiquant des tarifs remboursés par l’assurance maladie) ont quasiment disparu… »
« …aucun patient ne devrait être à plus de trente minutes des urgences et à plus de 45 minutes d’une maternité…Il faut également établir les conditions d’un deal global avec les médecins, afin qu’ils soient incités à s’installer dans les zones déficitaires… »
Vous me direz ; pas de panique c’est en France, chez nous, en Suisse, tout est propre en ordre.
Et bien il faudra vous réveiller, parce que la situation est train d’évoluer dans la même direction.
Volonté de fermer les urgences et les maternités des hôpitaux de district, regroupement des gardes de nuit et de fin de semaine sur une plus grande région, fermeture de cabinets dans les régions périphériques, impossibilité de trouver des assistants pour faire tourner certains services hospitaliers.
Cela se passe maintenant, pas demain, pas après-demain.
Qui veut travailler 80 heures par semaine, voir 80 patients par jour et être de garde quasiment 1 semaine tous les mois ?
Pas les jeunes médecins.
Il faut d’urgence ouvrir un débat pour adapter les conditions de travail en rendant plus attractif le travail en campagne ou en montagne.
Il faut également réfléchir au fonctionnement des urgences.
Alors si différent de la France ?