Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Hier soir, j’ai enfin pu voir ce fameux documentaire sur l’élection de notre nouvelle conseillère fédérale.Je l’ai trouvé bien fait et pas du tout tendancieux.Franchement, j’ai l’impression que madame Widmer-Schumpf ne nous dit pas toute la vérité.Si elle ment, elle le fait par omission. Monsieur Darbellay parle de sérieuses garanties. Elle a probablement eu des contacts avant la semaine fatidique. Les socialistes n’auraient pas avancé son nom si elle avait clairement refusé d’être candidate.Le plus intéressant, et sur ce sujet elle n’est pas convaincante, c’est les raisons de son choix. Durant son entretien, elle répète que l’UDC a fixé les règles du jeu très clairement et qu’elle savait qu’il était difficile voir impossible de faire de la politique sans le soutien de son groupe parlementaire et de son parti. Lorsque je l’écoute, mon impression est qu’elle va dire non. Son oui surprend et déconcerte.Puisqu’elle n’explicite pas son choix, je suis réduit à des hypothèses.Monsieur Darbellay a déclaré, durant le débat qui suivait le documentaire, que des UDC avaient voté contre monsieur Blocher. J’imagine alors que la candidature de madame Widmer-Schlumpf est la réponse naturelle de l’aile modérée de l’UDC à la politique extrême de la section zürichoise. Un mini coup d’Etat.On ne peut pas être dans le gouvernement et en dehors. On ne peut pas imaginer des alliances si dès le départ on ne respecte pas les règles. Monsieur Blocher sait très bien que si l’UDC devient « respectable » pour les radicaux et le PDC, elle perd « son fond de commerce » et une grande partie de son électorat. L’UDC est actuellement un parti d’opposition. Monsieur Schmidt (son rôle est probablement plus important qu’il n’y paraît) et madame Widmer-Schlumpf vont-ils être à la base de la création d’une nouvelle UDC ?C’est peut-être possible…La politique suisse peut être passionnante.
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