Monsieur Recordon (député fédéral suisse) pose la question et propose de mettre sur pied une telle formation durant les études de médecine.
L'idée peut sembler judicieuse, mais j'ai comme un doute.
Je l'ai déjà écrit et je le répète, l'aide au suicide ne peut pas être une règle. Elle doit rester une exception. Ce geste ne doit pas devenir banal.
La question doit être discutée avec le patient seul à seul, sans que l'extérieur, avec ses ràgles et sa bonne conscience puisse intervenir.
Ne pensez pas que je sois contre ! J'ai déjà assisté plusieurs de mes patients et leur décision était juste et belle. A chaque fois, c'était différent et il a fallu improviser avec les tripes et le coeur.
Il n'existe pas de livre, de protocole, de façon de procéder qui puissent dire. L'Homme n'est pas un programme d'ordinateur.
A chaque fois je repars de zéro. Je crois plus aux années de pratique qu'à un réglement.
Les étudiants en médecine doivent être mis au courant. Ils doivent savoir qu'Exit existe, mais aussi être formés en soins paliatifs. L'un de peut aller sans l'autre. L'un ne peut exclure l'autre.
Le reste c'est le coeur...