Samedi, à Carouge, personne n’avait envie de sourire.
Croyants, non croyants, mécréants, tous pensaient l’ancien curé de la paroisse.
Une figure, une tronche, qui avait réussi à changer la façon de transmettre la foi.
Tout le monde lui faisait confiance.
Il semblait serein. Il semblait avoir compris ce que nous tous cherchions.
Et puis la baffe.
Encore un prêtre qui disjoncte.
Encore un prêtre qui utilise la confiance.
Encore un prêtre qui fait du mal.
Une famille dans une grande souffrance.
Un enfant abusé.
Et un suicide qui nous empêche de comprendre, de parler, de lui parler.
J’étais son ami.
Je n’arrive plus à dire, je suis son ami.
Tout est à reconstruire.
Que faire…