En médecine, nous avons des habitudes. C’est confortable et rassurant.
Par exemple : La dépression entraîne des troubles digestifs.
On rassure, on explique et voilà le tour est joué.
Des chercheurs américains de l’Université de Stanford, en Californie, ont pris le problème à l’envers. Les problèmes digestifs ne provoquent-ils pas des dépressions ? (PLoS One. DOI : 10.1371/journal pone.0019498).
Ils démontrent, sur des rats, que provoquer des troubles de la digestion entraînent un état dépressif.
Ils postulent que des informations sont véhiculées par le nerf vague.
Bon, vous me direz, comment savoir si des rats sont dépressifs !
Semble-t-il en dosant les hormones du stress.
En renversant l’origine du problème, il faudra maintenant se demander s’il ne faut pas commencer à soigner les problèmes gastro-intestinaux avant de donner des antidépresseurs.
Peut-être une explication au fait que seulement 50 % des patients répondent à ce genre de substances !