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Billet de blog 27 octobre 2024

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L’inversion démographique au Sénégal un risque de guerre civile...

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L’inversion démographique au Sénégal un risque de guerre civile…

La nécessaire restauration de l’ordre socio-culturel sénégalais

L’immigration ? Un phénomène social planétaire d’ampleur grandissante à partir de fin quatre- vingt. Une problématique majeure bien prise à bras le corps à plus d’un titre par les pays évolués avant même l’aggravation du phénomène non sans l’adaptation continue des méthodes de traitement. Étonnement chez nous, dans le contexte actuel de basculement mondial, avancer la seule idée de débattre pour pallier le mieux possible les grandes incertitudes de sécurité et sûreté nationales entre autres, érige des postures dictatoriales d’ensevelissement de l’idée ; en clair c’est unilatéralement « promulguer » le non débat -produit d’une overdose d’illusion. Sauf qu’il n’en sera pas ainsi. Le Sénégal est un pays souverain où le préalable est le débat citoyen duquel découlent des conclusions appliquées dans un cadre républicain. La période 2021/2024 particulièrement où le régime en place eut recours à l’armée, atteste du refus des Sénégalais de toute forme de diktat.

Pour notre part, dès lors que le sujet n’est objectivement pas tabou au sens des Études & Recherches, il y a une réelle opportunité de se l’appropriation par le questionnement, la réflexion, l’analyse et des suggestions ce, pour l’information pédagogique la plus large possible, d’autre part éclairer les décideurs de la nécessaire instauration des politiques sociales transversales -les questions sociales étant les parents pauvres du financement des politiques publiques. Il y a urgence de questionner le phénomène social dont les contours devenus ambigus au fil des décennies tiennent aux mécanismes dont on n’ignore la nature sophistiquée. S’agissant du cas au Sénégal point question ici de déclinaison autre que globale essentiellement -c’est au-delà donc de tout groupe ou sous-groupe social- ce, dans une approche prospective.

Au Sénégal la coexistence de populations est mutuellement convenue et traditionnellement entretenue car capitale. Le pays a la longue culture d’accueil des populations venues d’ailleurs, d’autre part d’expatriation de ses enfants aux quatre coins du monde et ne fait jamais de différence fondamentale entre ses autochtones/ressortissants et les autres ici comme ailleurs. Sa tradition de paix sociale sous le sceau de la teranga enviée de partout imprime incontestablement l’absence de violences tribales, ethniques, religieuses, d’animosités politiques et de partis ou mouvements ethniques : germes de guerres civiles, de coups d’État militaires et coup d’État constitutionnel -des pratiques antinomiques à la nature du Sénégalais.

Toutefois une vigilance accrue reste de mise. Ces cinq dernières années livrent une atmosphère inédite de guerres silencieuses : diverses tentatives d’incubation d’entreprises de retournement de la culture de paix et l’anthropologie politique furent lancées sous la houlette du régime APR & C° sur fond d’une présence étrangère chaotique entretenue. A cet énième acte de haute trahison, les Sénégalais ont résisté naturellement jusqu’à opérer l’alternative heureuse en Mars 2024. Le Sénégal souverain en devenir est né : un départ pour la réelle indépendance. Mais l’ennemi ne dort pas, dit le dicton. Notre pays devenu davantage un enjeu majeur, inspire plus que partout en Afrique d’étranges étrangers. Les entreprises de déstabilisation demeurent actives en arrière-plan par le chantage et la corruption des politico-affairistes, des personnels de l’Administration tout secteur, des mercenaires médiatiques en flagrant délit de ce que je qualifie de « hors position » au lieu d’opposition ; la fabrique du consentement et des manœuvres manipulatoires dans une société déjà vulnérable dont des composantes existantes non identifiées en termes de dynamique migratoire rend quasi impossible de prévenir des situations à haut risque – ne pas douter de l’impact de la culture importée des réseaux officieux de surveillance et filature constitués de citoyens lambda (voisins, riverains, collègues, marchands, boutiquiers, prestataires, mendiants…)

A cela s’ajoute des milliers voire des millions d’Africains hommes et femmes de tout âge et classe sociale, formatés et utilisés dans de réseaux de filature, de pistage, de flicage et liquidation physique en Occident – des tueurs à gages adolescents sont légion- qui serviraient d’épée d’emprunt en Afrique. Mon expérience de cible depuis des décennies, révèle des étrangers africains et d’autres horizon installés et ceux de passage au Sénégal, graviter autour de moi pour filature et entraves sinon élimination physique. J’ai souvenir d’un négro, ressortissant d’un pays autre, établi en France me pister jusqu’au Sénégal puis de prendre le même vol retour assis derrière moi pour ne pas perdre de trace mes pas.  Il en est ainsi depuis de longtemps, avec divers fileurs -un couple de basanés la quarantaine etc. Comment ne pas penser qu’une des priorités de toute société à l’ère du mondialisme est la dynamique migratoire quant à son encadrement. Le mur de déni artificiellement dressé chez nous par les mêmes auto ciblés ravive des passions sinon des tensions au moyen des podcasts donnant lieu à des scènes d’invectives, de graves menaces réitérées, des injures publiques de toute une nation : « les Sénégalais, un peuple bâtard » etc. L’appropriation tendancieuse de toute question appauvrit à l’évidence le débat initial.

Le débat posé est légitime et ne saurait être un nœud critique insoluble. Il tarde à prospérer par une approche inclusive. Chez nous comme ailleurs, ce n’est pas la présence des populations issues d’autres nations qui soulève des questionnements, mais la nécessaire connaissance de la dynamique migratoire ; pour faire simple c’est : quelles populations tant en quantité qu’en qualité ? quels objectifs ? comment assurer ? De simples questions de bon sens n’est-ce pas ? S’offusquer du questionnement désole le sens critique. Ériger un mur de déni est diabolique. Travestir les dimensions objectives du sujet est désolant. Menacer les interlocuteurs est grave. Ce qui est inquiétant ce n’est pas que ceux qui s’auto-ciblent interviennent, mais qu’ils imposent l’interdit total du débat citoyen : traduction manifeste de réactions épidermiques sources de conflits interpersonnels puis conflit généralisé. Le danger serait si le débat citoyen de l’immigration portait sur des suggestions de politiques xénophobes.

Les temps changent, les acquis sociaux avec à divers degrés entrainant par endroits des ruptures anthropologiques au plan mondial. En Occident et ailleurs sauf en Afrique principalement, la dynamique démographique est un facteur essentiel du progrès social et économique au point de faire l’objet d’études scientifiques, y compris le flux migratoire encadré et suivi spécifiquement. Le renouveau africain en ces temps historiques de basculement mondial (Cf. mes articles concernés), impose le devoir de savoir par un regard rigoureux, où est-ce qu’on en est la dynamique démographique à des fins des prises de décisions macroéconomiques efficientes à l’instar de l’Occident. De la pertinence des études menées dépendront les politiques publiques efficientes -entre parenthèse : quelle lecture sur des données chiffrées du dernier recensement au Sénégal ? En attendant de voir y répondre des universitaires, constat est que le Sénégal vit ce que j’appelle une inversion démographique (rapport entre groupes ou sous-groupes sociaux par la même la dé-sénégalisation pernicieuse du savoir-faire et savoir être national accélérée qui altère la cohésion socioculturelle et socio-politique. Ceci contribua ces 3 dernières années notamment à l’érosion du capital moral et éthique de la nation ; le régime d’alors instigateur sous influence de manœuvres séparatistes livra devant le monde entier une histoire sociale tragique dont les prémices remontent à 2000, contrant ainsi les us et coutumes des autochtones.

Le Sénégal s’est vu livré progressivement par divers stratagèmes, en proie facile par deux régimes successifs l’un, le PDS & C° qui gouverna par l’absurde donnant lieu entre autres à ce que j’appelle le libertinage économique en lieu et place du libéralisme prôné par abus l’autre, l’APR & C° qui régna par l’anarchie organisée inaugurant ainsi un Sénégal retourné, un pays sans État où l’Administration est en roue libre après être entrée en obsolescence sous le régime précédent, le SOPI. Les implications néfastes sont légion tels le manichéisme, la prédation à tous les étages (carnage financier, foncier…) les exactions, liquidations extra judiciaires… sur fond d’inculture abyssale. La souveraineté du Sénégal pour ce qui en restait de moyennement acceptable vingt-quatre ans plus tôt, connait un effritement jamais vécu dans son histoire post indépendance. La vente du pays en pièces détachées ne fait aucun doute, la règle d’or : seuls une poignée de Sénégalais tout secteur confondu et des étrangers -beaucoup, beaucoup qu’il n’y parait- se partagent tout, tout, tout ; la délocalisation répétitive du conseil des ministres à Matignon sous emprise de la France etc. couronne la main base inégalée « décrétée » par l’APR & C° en un temps record ; une trahison de 12 années qui façonna un genre nouveau de colonialisme sur fond de greffages démographiques chaotiques se traduisant par une inversion démographique tendancielle aggravante.

A l’origine de cela, des manœuvres électoralistes menées par lesdits précédents régimes consistant à fabriquer des pseudo « Sénégalais » à partir des ressortissants des pays limitrophes pour voter à leur profit ; par ailleurs un nombre significatif d’éléments d’horizon lointain, recrutés secrètement à des postes de décisions stratégiques dans les forces de défense et de sécurité pour soumettre militairement le peuple comme jamais (2021-2024), après l’avoir longtemps mis sous surveillance électronique : un énième cas de haute trahison. LE PATRIOTISME N’EST PAS UN VAIN MOT : les brigands nationaux traitres à la patrie pactisent toujours avec des non autochtones en commençant par les naturalisés -leur clan n’a cure de prendre le patriotisme sécuritaire et économique pour un essuie pied. Le pire n’est encore pas écarté, des manœuvres souterraines continuent pour asseoir une monarchie ou une bourgeoisie comprador, à défaut entretenir la pauvreté et l’insécurité par un colonialisme hybride.

Le colonialisme hybride -j’entends par là, la coalition d’étranges étrangers prédateurs historiques et une catégorie homogène d’étrangers Africains frelatés appuyés d’autochtones traitres- s’empare de nous par un processus corrompu activé de l’extérieur et promu par le régime d’alors en place. L’objectif visé en deux étapes par hypothèse :

  • Donner un poids indéniable à une catégorie d’immigrés et étrangers Africains frelatés amassés au fil du temps dans le pays -aidés de Sénégalais véreux anti patriotes- ce, pour opérer une bascule par une quasi inversion démographique pour servir de leviers aux étranges étrangers prédateurs historiques à des fins d’une mainmise sur la manne pétrolière, gazière après la prédation déjà effective des autres ressources y compris l’eau et les télécommunications -au risque d’une potentielle guerre civile
  • Annexer le pays ou des parties stratégiques purement et simplement par le jeu du prête-nom national au profit d’oligarques étrangers : un groupe d’intérêt qui incarnerait une bourgeoisie comprador achevée donnant libre cours à l’institution de gangs, ainsi diviser pour mieux régner progressivement sur l’étendue de la sous-région à commencer par le Sahel aux frontières poreuses.

L’effectivité d’un tel scénario de recolonisation voire d’annexion par endroits est une hypothèse plausible et réalisable ce, au vu des tentatives récurrentes de partitions çà et là des pays du Sahel. Cela ayant réussi au Soudan, en Libye, en Irak, en Éthiopie, en RDC, en RCA… n’est pour les prédateurs qu’un jeu à dérouler par la stratégie de la peur, la stratégie du chaos, des menaces, la corruption à outrance du sommet à la base d’un genre nouveau de djihadistes, des djihadistes citadins -ces nègres et négresses déjà insérés dans les réseaux en Occident et ceux formatés localement qui fondent dans les populations, alors épées d’emprunt par abus de confiance désintégreront le tissus social. Et c’est déjà en cours, les infiltrés sont légion.

Cela risque de s’amplifier vu l’option du Sénégal de s’émanciper du joug néo colonial à ce moment de grandes découvertes. En cela, nous soulignons avec insistance que la connaissance des populations quelles que soient la nature, l’importance quantitative et qualitative, la zone géographique et les personnes concernées, ne peut faire l’objet d’une négligence encore moins une carence quant à son étude scientifique au risque de compromettre toute avancée. Les pays en progrès continu tiennent leur statut envié au mode d’organisation et de gestion (planification, régulation, prospective …) répondant aux standards internationaux onusiens. L’anarchie organisée caractéristique du Sénégal près d’un quart de siècle a fait perdre de vue la nécessité de mettre en place les instruments d’évaluation et de régulation de la migration au regard des contraintes du mondialisme. Seul fut opérationnel le levier du matérialisme artificiel donnant lieu à la surconsommation variée non réfléchie d’importation, le bétonnage pour le bétonnage sans harmonie environnemental etc. qui seraient disent les régimes d’alors progrès et émergence du pays. La charrue avant le bœuf : l’émergence tient du gène initial de la réduction drastique de la pauvreté, l’indigence, la maladie, l’analphabétisme... -cas du Brésil avec le Président Lula.

La dynamique des populations dans une zone géographique -du village à la planète en passant par le pays, le continent- est un fait naturel. La sédentarisation ne remonte qu’à la découverte de l’agriculture à partir de 8 500 avant JC au Moyen-Orient, encore que certaines tribus de par le monde restent attachées au nomadisme. Cependant il y a un phénomène croisé de baisse et de hausse tendancielles respectivement du nomadisme traditionnel et du sédentarisme articulé à un nomadisme moderne. Ce dernier émerge avec la dernière mondialisation : l’adoption des modes d’habitat et codes de la modernité par une partie grandissante de nomades de tradition, la disparition de certaines tribus dans des zones habituelles de leur déplacements et l’avènement concomitamment du nomadisme moderne grâce à la démocratisation des moyens de transports. Ces derniers par la même ont induit des migrations mondiales massives. Celles inter africaines est de loin plus massives que celles vers l’Occident.

Toute récusation indécente de l’idée d’études du rôle et de la place des populations immigrées et étrangères au Sénégal est une erreur. Une hérésie de comparer l’idée d’exploration et de propositions émise par un mouvement sénégalais avec arguments à l’appui, à l’idéologie promue depuis des décennies par l’extrême droite et la droite extrême en France.  Le Sénégal n’a colonisé aucun pays pour lui être redevable, ni hiérarchisé les peuples ou discriminé ce, contrairement à la France. La présence d’immigrés et d’étrangers en Europe hormis ceux inter européens, résulte d’abord d’une « invitation » imposée aux ressortissants des colonies pour défendre la métropole, une autre par la suite pour booster son économie, les trente glorieuses. La tradition éducative contribua parallèlement, vint ensuite la migration irrégulière massive que justifient les siècles de pillages des richesses par l’Occident.

Pour rappel, des ressortissants d’Europe en France sont bien répertoriés et des Américains, Canadiens, Australiens… y vivant ont bien des titres de séjours. Quelle hérésie de dire que « le Sénégal c’est comme les États-Unis la présence suffit pour être du pays ». Non hélas pour cet amalgame. Les États-Unis modernes sont issus d’une tragédie innommable vécue par les autochtones du fait d’immigration massive d’Européens ; ces derniers par une autre entreprise funeste qu’est le commerce triangulaire firent des immigrés noirs Américains. Tous aux USA sont des immigrés qui ne renient d’ailleurs pas leur racine -les autochtones réduits à quasi néant dans des réserves. Quant au Sénégal il a une histoire d’autochtones millénaires avec des racines profondes. L’immigration qui s’y opère devenue très massive et incontrôlée ces dernières décennies produit manifestement un chaos social. Ce désordre démographique commande de légiférer pour des titres de séjour et tout autre mode de régulation.

Le Sénégal nouveau en devenir est lancé. Le pays trouvé à terre sans État par le Président et le Premier ministre pris en charge pour réanimation, transcende la phase de convalescence dès le 3è mois. Le duo s’attèle à construire un État moderne dont la vigueur s’affermit lentement mais sûrement. La perspective d’études scientifiques de la dynamique des populations une occasion d’enrichir les politiques publiques transversales, d’autre part les débats parlementaires en lien, ne fait aucun doute chez le régime en place dont le maître mot est la construction d’outils de gouvernance répondant aux standards internationaux. En cela l’hypothèse optimiste est possiblement vérifiable avec le Sénégal nouveau qui prendra à bras le corps la problématique de l’immigration…  L’inversion démographique tendancielle pourrait être maitrisée. La construction sociale ancestrale du Sénégal est inaliénable et inaltérable par quelle que forme d’O.P.A que ce soit. Bienvenue aux étrangers et immigrés dans les règles de l’art.

Seydou BEYE

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