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Billet de blog 3 février 2025

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Le PS : le parti de l'échec en France

La non-censure du PS est un affront historique à l'écologie, le social, le féminisme, la démocratie et l'anti-fascisme. Le PS serait-il en train de clôturer sa page, définitivement ?

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Aujourd'hui le Parti Socialiste en France annonce ne pas voter le motion de censure du budget Macron-Le Pen-Bayrou, rien que ça.

Serait-ce sa ligne hollandiste qui l'a contraint ? Cette même ligne qui a donné tant de gages au patronat et mutilée les defenseur·ses de l'environnement pour rien au final et qui a bien failli détruire la gauche ? Ou encore de la ligne de Carole Delga, une Macron-compatible pro-business qui défend corps et âme l'autoroute écocide A69 Toulouse-Castres ?

Serait-ce les soi-disants "avancées" obtenues auprès de Bayrou qui l'empêche de faire tomber celui qui emploie à présents les idées de l'extrême-droite ? Ou bien voter la censure montrerait ce qui est la vérité car les faits sont têtus : avoir obtenus des miettes pendant que le gouvernement détruit tout avec un budget d'austérité qui ne laisse aucun avenir aux services publics.

Feindre que l'urgence financière est l'alpha et l'oméga de la situation ferait oublier qu'au sein même du gouvernement il y a de plus en plus d'éléments fascistes à l'instar de Retailleau et que leurs idées transparaissent de plus en plus dans les lois et les actes.

Voter le budget d'un tel gouvernement n'apporte qu'une seule chose que le PS devrait pourtant combattre corps et âme : permettre à ce gouvernement de demeurer et d'imposer toujours pire sous-couvert d'une simple loi technique alors qu'elle détruit tout ce qui faisait démocratie, structure sociale et maigres espoirs environnementaux.

Y a t-il une seule personne en France ou ailleurs qui a l'impression en dehors du cercle restreint du cercle restreint du PS, qu'il a permis de sauver quoi que ce soit ? Non, le sentiment est un profond gâchis, une trahison inassumable et une droite et une extrême-droite qui se sentent bien tranquilles sur l’échiquier politique. Le PS ne fait d'ailleurs sur l’échiquier politique plus office que de pion du monde qu'il prétend combattre.

À force d'avoir eu de cesse depuis des mois que de torpiller la FI à tort ou à raison, le PS a fini par perdre l'essentiel de vue : il faut reconstruire une gauche offensive, radicale et en faisant en sorte que la population en ait les moyens, en commencer par renforcer les moyens des journalistes non affiliés au grand patronat, des syndicats et associations. Tout l'inverse de ses positions.

Qu'il est fatiguant de constater son énième débâcle des dernières semaines. La ligne de "gauche" qu'incarnait Faure il y a encore quelques mois a fait long feux. Pourtant, même pour le PS, elle était salutaire. Elle incarnait pour toutes les composantes de la gauche, la possibilité de construire un cadre commun qui se détache du flou droitier qu'entretenait la gauche molle. Toute la copie est à revoir, pourtant la leçon est assez simple : quand le fascisme s'installe, il ne sert à rien de négocier avec celles et ceux qui leur ont ouvert la porte.

De toute évidence il reste peu d'options au PS mise à part de revenir à gauche et cela sans concession pour la droite. Ou alors, signer sa disparition ou pire, sa compromission avec le fascisme. Dans ces derniers cas, sa disparition n'est pas à exclure à court ou moyen terme.

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