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Billet de blog 26 mars 2023

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Méga-bassines, macronistes, flics. Pour l'humanité, crosse en l'air !

L'heure est à la lutte généralisée de toute la société face aux tenants du pouvoir. C'est, semble t-il, devenu la seule possibilité d'avoir un avenir, quitte à ce que l'émeute doivent en être le point de décantation. Sinon, la macronie est notre mort assurée dans ce désert de feu social, démocratique et écologique qui nous attend.

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Hier samedi 25 mars 2023 à Sainte-Soline, aux Mégabassines que dire ... ? celles et ceux qui tentent de préserver les conditions du vivant sur terre se sont vu présenter la possibilité de mourir ou d'être handicapé.e à vie car un trou géant devait être protégé coûte que coûte par un pouvoir aux abois, qui ne tient plus que par le police, les hauts fonctionnaires et directions d'établissements.


Hier, le gouvernement, les LREM et RN, la FNSEA et les "médias" comme CNEWS nous ont condamné en parole en nous faisant passer pour des "écoterroristes" forcené.es., ultra-violents. Comme des agitateurs en manque de sensations. C'est tout le contraire, nous sommes profondément humain.e et nous savons que notre survie sociale et écologique dépend à présent d'une seule chose : que tombe l'ensemble des défenseurs de ce système capitaliste.


Quelle tristesse pour Darmanin, de devoir annoncer que nous ne somme pas de dangereux écoterroristes, désolé.es de décevoir, que va devenir Gérald. Quel vocabulaire devra t-il inventer la prochaine fois ? Des "ultra-écolo-terrroristes défenseurs des vers de terre assoifée.es d'avenir" ?


Nous ne sommes que des gens du quotidien, voisins et voisines en galère pour le loyer, cramant en été dans des fours de type T1 ou T2 ou grelotant en hiver dans des logements délaissés par les propriétaires pendant qu'ils nous volent plus d'un demi smic ou plus chaque mois. Nous sommes ces client.es qui à la caisse, la bourse presque vide, continuent à sourire en disant bonjour à cette personne usée par son travail, en lui disant au revoir et lui souhaitant bon courage pour tenir. Nous ne somme que cette femme ou cet homme donnant tout à l'accueil d'un service public, qui tombe pourtant en lambeau jour après jour. Nous nous inquiétons viscéralement de voir que rien ne se passe en haut, tandis que la France s'assèche depuis un an, comme de nombreux pays partout ailleurs. Nous ne sommes que ces personnes qui luttons pour nos retraites en se disant que de toute façon nous n'en n'aurons sûrement pas, l'avenir n'ayant plus la moindre certitude, mais qu'il le faut car on ne peux plus se permettre la moindre défaite sociale.


Hier le gouvernement a voulu détruire l'espoir. Il n'y est pas parvenu. Ni par les blindés, ni par les grenades mutilantes ou incapacitantes, ni par la boue issue des déflagrations et se projetant violemment sur nous pendant plus d'une heure, auront eu raison de notre espoir. Soutiens entiers aux blessé.e.s et souhaitant le meilleur rétablissement à toutes et tous.


S'agit-il même d'espoir ? ou de rationalité évidente ? Soit on assure aujourd’hui la possibilité de renverser ce système qui détruit consciemment nos vies et la planète, soit on regardera les abandonné.es et les mort.es écologiques par millions ou centaines de millions dans une poignée d'années, dont peut-être nous-même.


Après le 49.3, après le mépris de Macron, après le déchainement de violence policière. Le malaise est général, crier aux méchant.es manifestant.es n'a plus beaucoup de prise car manifestant.es contrairement à Macron et son entourage nous le sommes ou en avons plein notre entourage. Nous comprenons la situation.


Aussi le pouvoir chancèle, y compris jusque dans les rangs des député.Es de cette majorité devenue minoritaire. Mais macronistes, par pitié ne vous sentez pas trompé lorsque vous voulez un vote et qu'Élisabeth dépasse les bornes en utilisant le 49.3, vous êtes aux premiers rangs, vous êtes complices, vous connaissez à présent depuis 2017 le roi et ses objectifs, sa vision du système, qui font notre enfer et notre souffrance. Alors si par compassion, constat de votre responsabilité immense ou ne serait-ce que parce qu'il vous reste un brin d'humanité, faite crosse en l'air, stopper la machine que vous huilez. Car oui, vous huilez à la fois la disparition de la démocratie et déroulez en même temps le tapis à Le Pen et autre Zemmour.  Crosse en l'air donc.


À vous policier.es ou gendarmes, vous êtes de plus en plus isolé.es entre la population et un pouvoir aux abois qui vous utilise comme dernier bouclier. Certain.es le disait déjà pendant le mouvement des Gilets Jaunes mais c'est bien plus vrai aujourd'hui. Bien sûr, même s'il vous utilise dans ce but, nombre d'entre-vous le font par adhésion idéologique. Vous rendez-vous compte que vous privez l'humanité d'un éventuel avenir en agissant de ce fait. Vous serez encore plus isolé.es demain qu'aujourd'hui. Pour cette raison, pour vous, pour le bien de toutes et tous faites crosse en l'air il y a urgence.


NOUS NE LÂCHERONS PAS !

RETRAIT DE LA CONTRE-RÉFORME DES RETRAITES !
FIN ET SUPPRESSIONS DES MÉGABASINNES !
DÉMISSION OU DÉSERTION, VOICI UNE PORTE DE SORTIE !

Au-delà, la construction collective des mouvement sociaux et écologiques demeurent une priorité. Continuons à informer, continuons à convaincre et à proposer des formations, des lieux de discussions de débats, au travail, à l'école, dans son quartier ou son village.


Quel plaisir d'avoir à la manifestation contre les mégabassines, vu des drapeaux ou chasubles, de la CGT, de Solidaires, du NPA et de bien d'autres, à côté des associations environnementales, de "simples " riverain.es, des courants autonomes et globalement 25.000 à 30.000 personnes. Le nombre fait la force !


Et tant que syndicalistes, je ne pourrais que vous conseiller de vous intéresser aux syndicats et de vous syndiquez-vous si vous le pouvez et si vous n'êtes pas fan des syndicats, c'est toujours possible de les découvrir et de s'en faire un avis pas à pas. Quitte à ne finalement pas y adhérer. C'est aussi très utile à titre individuel et collectif, de rejoindre un association, un parti, un collectif spontanée, de proposer au voisinage de créer un collectif de lutte de quartier pour défendre les retraites ou tout autre sujet. On hésite souvent à faire le premier pas, mais ne pas hésitez à le faire permet de voir si on se sentirait de militer, même temporairement !
À titre d'exemple, en tant que bibliothécaire universitaire, le malaise est profond de devoir proposer du contenu tellement à côté de la plaque en terme social et écologique et de voir que sa direction est atone sur le sujet et nous laisse dans l'impasse. Mais en tant que militant écologique et syndicaliste on peut développer de nombreuses revendications et faire croitre le rapport de force avec les collègues et camarades. Baisse des achats promouvant avec des œillères les contenus qui nous ont conduis dans cette impasse sociale et écologique, exigence de baisse ou d'arrêt des cadences pendant les vagues de chaleurs, informations du droit de retrait et droit de grève auprès des collègues ...
ON LÂCHERA PAS ! ON VA GAGNER !

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