La fac ne te veut plus, les patronnEs n'attendent de toi que du profit et de l’obéissance. Tu atterris en bibliothèque ... universitaire sans trop l'avoir voulu et tu oscilles entre collègues en galères et services publics en dégringolade. Mais pas de soucis les directions de l'Université et des services te parlent des nouveaux projets, de la prochaine réunion, mais poses pas trop de questions. Les conditions de travail se dégradent. Le président envoie sa lettre hebdomadaire pour te rappeler qu'il existe et que l'Université évolue ... mais sans les usagers, ni la plupart du personnel cela va de soit. Une once de colère plus tard, réflexion faite, que faire des bibliothèques ? Telle est la suite de ce blog et ses billets.
Un service public ne devrait être considéré ni comme une marchandise, ni comme le pansement social ou culturel sur la précarité galopante crée et entretenu par le capitalisme. IL devrait être authentiquement fait pour et par les travailleurs et travailleuses (privéEs d'emplois comprisEs) selon des besoins réels et matériels concrets. Non par une assemblée extrêmement réduite de costard-cravates. Non plus pour qu'une institution bourgeoise (l’État, le Ministère, Frédérique Vidal) se fasse mousser sur de soi-disant bons résultats mais avec une réalité sociale et sociétale tout à fait a alarmante. A l'heure où les Universités sont privatisées, leurs personnels mépriséEs et leurs usagers réduits à de simple effectifs en "cours de professionalisation", on en est loin. Mais après tout l'objectif d'un avenir viable et enviable se mesure en particulier en opposition à la catastrophe sociale et écologique en cours. L'horizon en est de fait a porté des luttes sociales, écologiques, démocratiques en cours et à venir.
D'autre part, les conditions d'existences sur la planète sont de plus en plus dégradées par le système de production et de consommation capitaliste. Les bibliothèques sont très loin d'en être un des principaux problèmes et pourtant chaque jour devraient être consacrés à améliorer réellement et sincèrement les conditions sociales (matérielles, de liens avec les autres, psychologiques) et environnementales pour éviter au maximum les terribles conditions de dégradations des écosystèmes. Ce n'est pas le cas.
Travailler dans un service de l’État implique malgré soi de participer à une échelle réduite certes, mais tout de même à ce système et donc à cette dégradation. Vouloir le changer en sont sein n'est qu'une illusion, ce serait une pansement de plus sur une plaie béante. Il faut renverser le capitalisme, cela implique de penser les bibliothèques de manière radicalement différentes. Peut-être que de toutes nouvelles fondations en seront jetées, peut-être que cela ce fera en gardant un certain but et fonctionnement préalablement existant, le tout sera d'en renverser tous les cadres d'oppressions et d’exploitation préexistants. En résumer que faire des bibliothèques dans une perspectives écosocialistes ?
Ce blog/successions de billets est donc d'objectif multiples, mettre en lumière les personnels et usagers actuelLEs des bibliothèques, leurs conditions de travail, d'exploitation, de non-considération. L'analyser en tant que services publics à partir des bibliothèques mais pourquoi pas transposer les approches et critiques au travers d'autres structures de travail : autres services publics ou entreprises privées. Surtout mettre en lumière les diverses luttes, mettre en actions les espoirs.
En dernier lieu au lancement de ce blog citons une phrase essentielle à toute perspectives de futurs meilleurs sous l'approche des luttes sociales : « L'histoire de toute société jusqu'à nos jours, c'est l'histoire de la lutte des classes. » Karl Marx et Friedrich Engels, Le Manifeste du parti communiste, 1848.