300.000 morts par an sont dues aux changements climatiques. C'est le bilan dressé par le Forum humanitaire mondial dans son rapport intitulé : L'impact humain du changement climatique - anatomie d'une crise silencieuse. Une mortalité dont la cause principale est la malnutrition, due à la baisse des rendements agricoles et aux difficultés d’accès à l’eau. Sécheresses, cyclones tropicaux et inondations mettent d’ores et déjà en péril la sécurité alimentaire des pays du sud. D’ici à 2030, le bilan annuel des morts dues aux changements climatiques atteindra un demi-million de personnes, tandis que le nombre de personnes affectées chaque année par la dégradation sévère de leur environnement devrait s’élever à plus de 600 millions. Seconde cause de mortalité, la santé. Le réchauffement accélère en effetla diffusion de certaines maladies et augmente le nombre de personnes exposées au paludisme, à la malaria et aux maladies hydriques. Dix millions de nouveaux cas de malaria et environ 55 000 morts ont ainsi été identifiés dans les pays pauvres, qui sont les plus touchés par les conséquences climatiques.
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« Conformément au principe pollueur payeur, les pays industrialisés sont tenus d’aider les pays en voie de développement à s’adapter au changement climatique ».
Oxfam, dans son étude publiée en mai 2007*, a calculé l’apport financier que chaque pays doit fournir en matière d’adaptation, selon sa responsabilité en matière d’émissions de CO2 pour la période allant de 1992 (date de la Conférence de Rio) à 2003, et sa capacité de payer. Il en ressort que les Etats-Unis doivent couvrir près de 44% des coûts d’adaptation des pays en développement, le Japon, presque 13%, l’Allemagne, plus de 7% , le Royaume-Uni, plus de 5%, l’Italie, la France et le Canada, 4 à 5% chacun , puis l’Espagne, l’Australie et la Corée du Sud, 3% chacun.
« En accord avec le principe du « pollueur - payeur », ces fonds sont dus par les pays riches aux pays pauvres, non pas en tant qu’aide, mais en tant que fonds compensatoires », estime Oxfam international.