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Les réactions violentes, de la classe politique française, contre Ségolène Royal, concernant ses propos relativisant les violations des droits de l’homme du régime cubain prononcés aux funérailles de Fidel Castro ; montrent bien le paradoxe français sur la défense des droits de l’homme, la défense des libertés et la défense des valeurs démocratiques dans le monde. Si Fidèle Castro est un dictateur, Sasssou-Nguesso ne l’est-il pas davantage? Mais pourquoi donc cette politique de deux poids et deux mesures?
Peut-on soutenir Mr 8% et traiter Fidel Castro de dictateur?
En effet, à en croire les critiques, pour la classe politique française, il y a d’un côté les bons dictateurs et de l’autre les méchants dictateurs. Les bons dictateurs ce sont leurs vassaux Noirs d’Africains francophone, c’est-à-dire ces hommes qui font passer les intérêts de la France avant ceux de leur pays, de leurs peuples et du continent africain : les Sassou-Nguesso, les Bongo…
Ceci dit, comme Fidèle Castro refusa de prêter hommage aux puissances occidentales ; il est donc traité de dictateur à sa mort. Nous le savons tous que son engagement de servir son peuple fut total. Il a ni opté pour une présidence à vie, ni commis de génocide contrairement au vassal de la France d’origine dahoméenne, Sassou-Nguesso au Congo-Brazzaville. Fidel Castro ne méritait-il pas un peu de respect?
Aimé Césaire n’a-t-il pas raison d’affirmer : « une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente?»
En vérité, le monde entier découvre là, les antivaleurs défendues comme valeurs par toute la classe politique française (gauche et droite confondue): hypocrisie, l’indifférence et la banalisation des crimes de leurs dictateurs en Afrique francophone. « Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde. », Aimé Césaire.
Sur ce, les réactions de la classe politique française, contre les propos de Ségolène Royal, ont éclairé les consciences des Africains francophones victimes des dictateurs soutenus par la France. Tout devient visible et précis dans nos têtes. « Le malheur de l’Afrique francophone c’est d’avoir rencontré la France. », Aimé Césaire.
Raison pour laquelle, nous ne sommes plus surpris de ce silence complice de la France concernant les hold-up électoraux au Congo-Brazzaville, au Gabon, au Tchad, au Burundi etc. Nous ne sommes plus surpris pour ce grand silence complice concernant le génocide des Bakongo encours dans le département du Pool au Congo-Brazzaville.
Par conséquent, l’Afrique francophone est encore sous la colonisation. Les Indépendances n’ont été que des Indépendances en trompe-l’œil. Ce secret n’était connu que par les vrais initiés de la politique africaine. Tout le monde le sait maintenant. Et voilà encore un détail que la jeunesse africaine va bien interpréter.
Parce que, « L’humiliation du continent africain ne réside pas uniquement dans la violence, à laquelle l’Occident nous a habitués. Elle réside également dans notre refus de comprendre ce qui nous arrive. », AMINATA TRAORÉ.
Pour terminer, « le malheur de l’Afrique francophone c’est d’avoir rencontré la France. », Aimé Césaire. L’alternance du jour et de la nuit nous apprend que chaque chose à une fin. L’Afrique francophone est le plus grand réservoir des dictateurs au monde. « La classe politique française voit la paille dans l’œil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien ». Et surtout personne n’avait critiqué François Hollande lorsqu’il affirma publiquement que : « Sassou-Nguesso a le droit de consulter son peuple ». Si Fidel Castro est un dictateur, Sassou-Nguesso serait donc démocrate?
Source : http://www.sukissa.co.uk/?p=20389
Par BISHIKANDA DIA POOL