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Billet de blog 6 avril 2017

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Congo-Brazaville : Un Rapport de l’ONU sur les Disparus du Beach de Brazzaville

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Illustration 1

Les allégations de disparitions forcées

 Des allégations nombreuses et concordantes de la part de familles et de témoins font état de disparitions forcées perpétrées à l’encontre de ces réfugiés dans les trois couloirs humanitaires ouverts pour le retour.

Les allégations les plus nombreuses et les mieux documentées ont trait aux disparitions forcées qui auraient été perpétrées contre des réfugiés à leur arrivée au Port fluvial de Brazzaville en mai 1999. 

A leur arrivée, les réfugiés étaient en général accueillis par un discours rassurant, prononcé par une autorité publique. Les familles étaient alors séparées, les hommes étant dirigés vers les locaux du commissariat du port fluvial. Les femmes et les enfants étaient autorisés à sortir de la zone portuaire. Lorsque les familles s’enquéraient de leurs proches retenus, elles se voyaient en général répondre que ceux-ci étaient soumis à une enquête de routine, les autorités cherchant à éviter la présence parmi les réfugiés de miliciens « Ninjas ». Certains témoignages font également état de la fouille systématique des hommes et de la recherche sur leurs corps de « stigmates » laissés par le port d’une arme.Sorties de la zone portuaire, les familles attendaient que leurs proches les rejoignent, jusqu’à ce qu’elles soient chassées, parfois violemment, par les forces de sécurité. Le lendemain, les familles se mettaient à la recherche de leurs proches, mais ces recherches restèrent infructueuses, aucune autorité n’admettant détenir ces personnes.Voici un témoignage relatif aux circonstances de la disparition, relatées par un témoin direct : « Je suis le père de l’enfant XX. Il avait 25 ans environs au moment des faits. Le 14 mai [1999], après avoir quitté notre village de YY, nous nous sommes retrouvés au Beach Gobila avec le concours du UNHCR. Nous sommes venus parce qu’on avait entendu le message qui disait qu’on pouvait revenir dans la capitale. Arrivé au Beach de l’ATC, la Force publique nous a séparé, les femmes d’un côté et les hommes de l’autre. Après on nous a fait acheminer dans une petite chambre. On nous a enlevé les chemises, on nous regardait s’il y avaient des traces de nature à démontrer si nous portions des armes. Les jeunes on les mettait dans un coin et c’est dans cette circonstance que mon fils a été retenu. Nous avons cherché à savoir ce qui se passait, la Force publique nous fera savoir que ce n’était que de la simple routine, elle interrogeait les enfants pour les remettre en liberté le lendemain et jusqu’à aujourd’hui je n’ai jamais retrouvé mon enfant. (…) Nous sommes restés jusqu’à 18 heures attendant la libération de notre fils mais hélas. Quelques agents nous ont copieusement insulté en ces termes : « allez-vous en, espèce de ba-congo, » et c’est dans ces circonstances que nous sommes partis. Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai plus revu mon enfant. »…Pour lire la suite cliquer sur le lien ci-dessous:

http://www.sukissa.co.uk/wp-content/uploads/2017/04/Disparus-du-beach_ONU.pdf

Source: Sukissa

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