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Billet de blog 7 janvier 2022

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Congo-Brazzaville : Tripatouillage de la constitution pour la succession dynastique

Congo-Brazzaville : Tripatouiller de la constitution pour la succession dynastique

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

L’État de droit, c’est-à-dire le respect de la constitution est la boussole intangible de la démocratie. 

Après avoir changé la constitution par convenance personnelle en 2015, pour faire sauter le verrou de la clause limitant à deux le nombre de mandats successifs pour un même président en exercice et celle limitant la limite d'âge à 70 ans avec la complicité de François Hollande ; Sassou-Nguesso récidive en 2022 , avec la bénédiction avec la bénédiction de Emmanuel Macron, en tripatouillant sa nouvelle constitution pour mettre en place la succession dynastique de son fils Christel Sassou-Nguesso.

En effet, une nouvelle nuit tombe sur Congo-Brazzaville ; un coup d’État constitionnel est en cours actuellement dans l’indifférence la plus totale. L’ignorance et le tribalisme Nord-sud font la force de Sassou-Nguesso et du réseau mafieux de la Françafrique le soutenant.

Parce qu’un dictateur soutenu par la Franfrique qui meurt est une pomme Afrique qui ferme pour pour la France. Se sentant affaibli par le poids de l’âgé et la multipathologie conséquence du vieillissement physique, Sassou-Nguesso, sur injonction de la Françafrique et du clan Mbochi d’Oyo, vient de convoquer le parlement en Congrès pour tripatouiller  la nouvelle constitution dans le but de créer un poste de vice-président et de changer le mode de désignation du président de la République. Le vieux dictateur veut en finir avec l’élection du président au suffrage universel direct. Desormains le future président  du Congo sera élu par les parlement réuni en congrès à la majorité  absolue des suffrages exprimés. C’est l’autoroute royal pour son fils Christel Sassou-Nguesso !

Ceci dit, nous profitons de l’occasion pour rappeler aux autorités congolaises actuelles que notre pays  est membre de l’ONU donc signataire de la Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée le 10 décembre 1948 ainsi que du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels adoptés le 16 décembre 1966, de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale adoptée le 21 décembre 1965, et enfin de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes adoptée le 18 décembre 1979.

D’ailleurs, l’alinéa 2 de l’article 21 de la déclaration universelle des droits de l’homme affirme : « l'autorité des pouvoirs publics ne peut être fondée que sur la volonté du peuple exprimée à la faveur d'élections sincères, libres et régulières ».

Raison pour laquelle, nous affirmons que la démocratie se fondé sur la primauté du droit, nul n'est au-dessus de la loi et tous les citoyens sont égaux devant elle. Sassou-Nguesso ne peut pas choisir le système politique et le mode de désignation du président de la république à la place du peuple Congolais. C’est au peuple Congolais de choisir librement et conformément à sa volonté son système politique, social, sans pression, sans ingérence d’un autre État dans le strict respect de la constitution et la charte des Nations Unies.

Pour terminé, les partis politiques et la société civile congolaise sont des éléments centraux du jeu démocratique. Ce sont des intermédiaire entre l’État et les citoyens. Ils doivent se saisir d’urgence de cette revendication populaire de respecter la constitution. S’ils échouent c’est l’État de droit qui sortira encore une fois très affaibli et discrédité. Parce que l’État de droit est ce qui distingue la civilisation de la barbarie. 

Par Bishikanda Dia Pool

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