La République du Congo, entre les mains du dictateur Sassou-Nguesso et des réseaux mafieux de la Françafrique, ne deviendra jamais une démocratie. Cette ancienne colonie de France est l’exemple parfait de ces dictatures cautionnées et soutenues par l’Élysée en Afrique noire francophone. Pour preuve, c’est le président François Hollande en personne qui a donné le droit à Sassou-Nguesso de changer la constitution qui l’empêchait de briguer un troisième mandat successif à la présidentielle de mars 2016 ; élection présidentielle où, il a commis un véritable hold-up électoral après avoir obtenu 8% au premier tour. Demandons-nous si le vote aux législatives peut servir à quelque chose. Notre propos tournera autour d’un seul axe: notre réaction de démocrate africain.
En effet, en tant que démocrates Africains, nous sommes très révoltés et très en colère devant le gangstérisme politique dont sont victimes les Congolais. Puisque au Congo, les élections ont toujours été truquées pour maintenir la dictature la plus féroce comme régime politique ; la seule façon, soi-disant, de sauvegarder les intérêts économiques de la France qu’aucun Congolais ne menace d’ailleurs, en dehors de la Françafrique.
De ce fait, beaucoup de Congolais pensent que la France n’est pas responsable de ces crimes contre l’humanité. Elle n’est qu’une victime au même titre que le peuple Congolais dans cette histoire. Ce sont les réseaux mafieux de la Françafrique et Sassou-Nguesso qui sont les vrais responsables.
Parce que, la Françafrique a toujours soutenu et cautionné la dictature au Congo-Brazzaville ; et cela pose le problème de la représentation populaire et des élections dans ce pays. Chaque élection est un véritable coup d’État électoral : bourrage des urnes, suffrages émanant des faux électeurs, falsifications des listes électorales, falsification des résultats sortis des urnes, corruptions et achats des votes etc.
En vérité, Sassou-Nguesso n’a pas besoin des députés élus par le peuple Congolais. Il les a toujours nommé lui-même. Monsieur 8% n’a jamais respecté la volonté populaire ; avec ses amis de la Françafrique, ils ont eu cette sale habitude de nommer les membres de leurs réseaux mafieux congolais comme députés. Le hold-up électoral du 20 mars a été un véritable déclic pour le peuple congolais: les vraies élections libres sont dangereuses pour la Françafrique et pour Sassou-Nguesso!
Et surtout, le hold-up électoral du 20 mars 2016 a été un véritable attentat portant la main noire de la Françafrique et de son chef François Hollande. La France, en tant que État-Nation, n’est pas responsable de cet attentat contre le peuple congolais. Les vrais responsables ce sont la Françafrique, François Hollande et Sassou-Nguesso. cet attentat a été tellement sanglant que le peuple Congolais est toujours sous le choc: génocide encours dans le Pool, arrestation des opposants politiques et d’opinions, machination politique, corruption des opposants politiques, la terreur, les intimidations etc.
Raison pour laquelle, voter aux législatives serait synonyme de lui donner une légitimité qu’il n’a jamais eue. Cette cérémonie électorale lui est très nécessaire pour légitimer son pouvoir illégitime. Le peuple congolais doit lui dire non, en boycottant massivement cette élection législative
Par ailleurs, François Hollande qui le soutient, tire-t-il sa légitimité des armes de guerre comme ce dernier? À notre connaissance, sa légitimité vient d’une investiture populaire par le suffrage universel. Egalement, c’est en constatant sa baisse dans les sondages qu’il a décidé de renoncer de se représenter aux primaires du Parti Socialiste. Mais pourquoi diable a-t-il poussé le dictateur Sassou-Nguesso à violer la constitution au Congo?
Pour terminer, nous appelons au boycott des élections législatives organisées par Sassou-Nguesso. Une légitimité qui ne repose pas sur l’élection, n’est pas une légitimité aux yeux des populations et de la communauté internationale. Sassou-Nguesso est un usurpateur aux yeux des Congolais et des pays comme les USA qui viennent de publier un rapport sur les droits de l’homme au Congo. La France de François Hollande joue un double jeu : elle soutient les valeurs démocratiques, tout en cautionnant ce régime assassin. La généralisation des principes démocratiques ne devrait-elle pas être la règle? Non aux députés du Diables! Le peuple congolais doit lui dire non, en boycottant massivement cette élection législative.
Source: http://www.sukissa.co.uk/?p=21556
Par BISHIKANDA DIA POOL