La force qui fait résister Sassou-Nguesso à la tempête, c’est François Hollande. Tout d’abord, son soutien lui a donné le droit de modifier la constitution qui l’empêchait d’un troisième mandat successif. Également, son silence lui a permis de faire le hold-up électoral et de fomenter des attaques armées dans les quartiers sud de Brazzaville. Enfin, c’est avec sa bénédiction qu’il procède aux bombardements dans le département du Pool, pour traumatiser par la peur son peuple et écarter toute désobéissance civile contre lui.
Pour le peuple congolais, c’est la France de François Hollande qui aurait donné le feu vert « en sous-main » à son vassal Sassou-Nguesso, d’arrêter le général Mokoko pour avoir divulgué, le contenu de son entretien avec Yves Ollivier et avec Jean-Pierre Vidon, l’ambassadeur de France sortant. Le président Hollande aurait gardé dent au général du Peuple. On lui reproche d’avoir “une foi à transporter les montagnes”.
Les deux émissaires de François Hollande auraient exigé, en vain, une lettre de Mokoko reconnaissant la victoire de Sassou. «Jean-Yves Ollivier m’a expliqué que la France allait reprendre sa collaboration avec Sassou et qu’elle ne soutiendrait plus l’opposition». Mais, «S’il affirme qu’il a gagné les élections, est-ce moi qui l’empêche de gouverner le pays ?» a rétorqué le général Mokoko.
Dès lors, pour François Hollande, Mokoko aurait commis un crime de lèse-majesté. Voilà pourquoi qu’il aurait demandé à son vassal de procéder immédiatement à sa l’arrestation, ce que dément l’Élysée. Le Congo-Brazzaville étant pour la France, une vache à lait ; Sassou-Nguesso qui a financé la COP21 jusqu’au point de ruiner l’économie de son propre pays, est préférable face au général du peuple devenu trop populaire à en croire Paris. Que faut-il conclure de ces genres de comportements?
Que Mokoko est dangereux pour avoir refusé de reconnaitre le hold-up électoral de Sassou-Nguesso et qu’il faut le mettre en prison? François Hollande, l’élu du peuple français, qui refuse de reconnaitre le verdict sorti des urnes le 20 mars au Congo-Brazzaville. Parce que Sassou-Nguesso a financé la COP21 en France, il faut donc l’imposer par la force? Et pourquoi est-il si difficile à la France de se comporter comme lors de la crise ivoirienne?
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Par BISHIKANDA DIA POOL