
C’est au mépris des autres Congolais et de toutes raisons politiques que l’élite (dahoméenne et soudanaise) issue de la colonisation, au pouvoir au Congo-Brazzaville depuis l’indépendance, propose d’aller dialoguer au Togo, Bénin ou Sénégal ; pays d’origine de leurs ancêtres pour sortir de la crise post-électorale.
En effet, le choix et la précision de ces pays sont, croyons-nous, nécessaire pour dénoncer sereinement et en toute connaissance le complot de l’élite POPO (Bénin et Togolais) et de l’élite Soudanaise (Sénégalais) contre les autres Congolais. Il est temps maintenant de dire, une fois de plus que cela ne passera pas.
Ceci dit, peuple Congolais, ne cherche pas non plus un autre sens à ce projet de dialogue en Afrique de l’ouest. Les POPOS et les Sénégalais qui forment l’élite congolaise au pouvoir et dans l’opposition, font un recours aux pays de leurs ancêtres pour les aider à se réconcilier avec Sassou-Nguesso et à partager le pouvoir politique entre eux. Sans le pouvoir politique, ils redoutent tous un choc en retour de la part des autres Congolais : (Populations locales, Casamançais, Maliens, Guinéens, Katangais…).
Puisque, la décision d’aller dialogue, loin des autres Congolais, est un appel au rassemblement lancé uniquement à l’élite congolaise issue de la colonisation. Mais la colonisation n’est-elle pas finie? Et, parmi les causes de l’élimination, au premier tour, de Sassou-Nguesso à l’élection présidentielle, il n’y a ni POPO, ni Sénégalais, ni Congolais issu de la colonisation.
Raison pour laquelle, nous devons refuser toute médiation provenant de ces pays. Nous refusons la médiation du Togo, du Bénin et du Sénégal. Cette crise a commencé le jour où, François Hollande a dit que le président Sassou-Nguesso avait le droit de consulter son peuple.
Au pire, ce dialogue doit se tenir en France ou dans un autre pays européen. Il est faux de penser que tous les Français ou Européens sont sur la ligne de François Hollande. La tentative de sauver Sassou-Nguesso, de l’élite POPO et de l’élite sénégalaise qui forme l’élite politique du Congo, montre bien les risques qui les menacent constamment en France ou en Europe pour qu’ils cherchent à dialoguer en Afrique de l’ouest.
Pour terminer, devant cette menace, une seule chose pourrait faire la différence et permettre à l’opposition de s’en tirer à meilleur compte : la capacité de mériter la confiance de la population congolaise, avec la certitude qu’elle ne la trahira pas. La confiance du peuple à l’opposition n’est pas illimitée ; en fait, elle est comme le sentiment amoureux, il n’a d’existence réelle que lorsqu’il existe des preuves d’amour.
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Par BISHIKANDA DIA POOL