
Face aux arrestations arbitraires des opposants politiques et aux massacres des civiles dans le département du Pool, la Françafrique réinvente des solutions pour éteindre la contestation populaire au Congo-Brazzaville. Ainsi, le dictateur Sassou-Nguesso suit à la lettre sa stratégie de 1997 pour légitimer son pouvoir issu du hold-up électoral de mars 2016. Et, comme toujours, Ils pensent que, c’est en provoquant une nouvelle guerre contre les populations locales du Congo, dans le département du Pool, qu’il recréera, autour de Sassou-Nguesso, l’adhésion populaire des peuples du nord qui lui fait défaut aujourd’hui, pour asseoir son pouvoir illégitime.
Parce que, depuis la colonisation, lorsque l’on veut dresser les populations locales (Bakongo-Batéké-Pygmée) contre les Congolais issus de la colonisation ; on attaque toujours le département du Pool. Et, c’est cet objectif que recherche Mr 8%. Donc c’est beaucoup plus facile de mettre le Congo-Brazzaville à feu et à sang. L’armée, la police et gendarmerie sont malgré tout toujours entre les mains de ces populations issues de la colonisation ; la France, l’ancienne puissance coloniale, veille à ce que cela demeure ainsi. Quant aux pauvres populations locales, elles sont victimes de toutes sortes des discriminations, de toutes sortes d’exclusions et de toutes sortes d’injustices.
De plus, ce régime assassin et ses relais médiatiques internationaux (RFI, France 24, Jeune Afrique…) construisent dans l’opinion, l’imaginaire d’un Sassou-Nguesso élu démocratiquement, attaqué par les sauvages rebelles ninjas dans le Pool. Tout ce cirque, c’est pour banaliser ses crimes contre l’humanité et son hold-up électoral. Ces médias au service de la Françafrique et de la communauté internationale corrompue ferment les yeux, au pire ils poussent même Sassou-Nguesso à faire ce passage en force qui leur facilitent la tâche et correspondent à leurs objectifs: extermination des populations locales Bakongo du Congo-Brazzaville et mettre la main sur le coltan dans le département du Pool.
Raison pour laquelle, les crimes contre l’humanité de Sassou-Nguesso se sont transformés par magie en violence légitime, c’est-à-dire cette violence qui est reconnue par tous comme légitime, nécessaire au bon fonctionnement de la communauté. Pour la France, l’UE, et leurs médias, s’il n’y avait pas cette violence dans le Pool, le Congo serait dans un état chaotique. Quelle honte pour la France, l’UE et leurs médias.
Par conséquent, la guerre proclamée contre les Bakongo dans le Pool encourage la peur et crée la division entre les populations locales et les populations issues de la colonisation. Sassou-Nguesso tire sur cette corde sensible pour légitimer son hold-up électoral de mars 2016 et asseoir son pouvoir illégitime. Mr 8% est un ennemi de l’état de droit, des droits humains et de la démocratie ; entretenant le tribalisme et la xénophobie entre Congolais(Congolais issu de la colonisation et congolais issu de la population locale). La guerre dans le Pool et les arrestations d’opposants politiques sont devenues ses seules voies de salut. Voilà pourquoi nous devons lui dire non, du nord au sud. Parce que Sassou-Nguesso est un vrai prédateur.
Pour terminer, ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise, redonnons du sens à l’unité nationale en disant non à l’ennemi de la démocratie et des droits de l’homme. Chaque Congolais doit faire entendre sa voix, en refusant la résignation. Parce qu’un autre Congo est possible. Parce que Sassou-Nguesso n’est pas invincible , et la victoire pour une vie meilleure est encore possible.
Source: http://www.sukissa.co.uk/?p=21093
Par BISHIKANDA DIA POOL