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Billet de blog 28 février 2017

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Sassou-Nguesso ne serait-il pas protégé, mais pourquoi ses crimes n’émeuvent-ils pas

Sassou-Nguesso ne serait-il pas protégé, mais pourquoi ses crimes n’émeuvent-ils pas la communauté internationale?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

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La communauté internationale (la France pour le cas du Congo-Brazzaville) exalte le culte de la force des armes pour sauvegarder ses intérêts économiques que personne ne menace. Également, elle continue toujours à présenter le dictateur Sassou-Nguesso comme un rempart contre le terrorisme en Afrique centrale. Nous n’inventons rien, le mépris et le racisme éclatent dans toutes les œuvres de cette communauté internationale corrompue. N’est-ce pas là que se trouve désormais la réponse à toutes les questions que se posent les Congolais concernant le génocide des Bakongo dans le Pool, l’emprisonnement et l’empoisonnement des opposants politiques à la maison d’arrêt?

Tout d’abord, la France a dressé comme un chien le Dahoméen Sassou-Nguesso pour sauvegarder ses intérêts au Congo. Nous voyons chemin faisant l’usage que l’ancienne puissance coloniale fait de son chien-dictateur. Il fallut, gorgé de pacifisme, tout l’aveuglement des congolais pour refuser d’y croire. Mais c’est tout ignorer de ce chien enragé nommé Mr 8%. C’est d’autant plus impardonnable pour les nordiques (nordistes en Congolais). Parce que Sassou-Nguesso ne se cache nullement, et jamais, il ne se refuse à une déclaration incendiaire, à une menace sans voile contre le Pool.

Aussi, au Congo-Brazzaville, la France multiplie chaque jour les manquements et commet des crimes par procuration en soutenant Monsieur 8%. Dès lors, se battre pour l’alternance démocratique devient le plus sacré des devoirs pour tout Congolais. Parce que l’alternance se retrouve d’ailleurs partout dans la nature : il y a le jour et la nuit, et il y a des saisons. Sans cette alternance, sans cette lumière du jour, on est aveugle dans la nuit, et si on est aveugle, on peut s’égarer, se perdre. Ceux qui soutiennent Sassou-Nguesso, veulent nous maintenir dans la nuit, dans la peur pour continuer à piller nos richesses.

Raison pour laquelle nous affirmons, c’est à cause du soutien de l’Élysée à Sassou-Nguesso que des millions de Congolais vivent chaque jour dans la terreur, dans la misère la plus noire et dans les conditions les plus inhumaines. Les Congolais ne doivent plus compter sur cette communauté internationale qui ferme les yeux sur les massacres de Sassou-Nguesso dans le Pool, et sur les arrestations arbitraires des vrais opposants politiques et d’opinion. Ils ne peuvent que compter sur leur propre force, car c’est la seule qui puisse leur donner ce feu qui chassera Sassou-Nguesso du Pouvoir.

Par conséquent, les gestes que nous faisons dans la vie quotidienne contiennent un enseignement qu’il faut savoir déchiffrer. Notre peur de nous mobiliser ou de dénoncer ce qui se passe dans le Pool est un travail contre l’alternance. Aussi, notre peur de demander la libération des prisonniers politiques et d’opinion est une faute grave.

Pour terminer, Sassou-Nguesso est protégé par la France. Oui, la France a effectivement sa part de responsabilité dans la crise post-électorale congolaise. Elle n’est sans doute pas, non plus, exempte de reproche pour son soutien à ce régime honni par son propre peuple. Le constat est unanime : la politique française au Congo oscille toujours entre le maintien du dictateur Sassou-Nguesso au pouvoir et le soutien militaire français à ses milices qui exterminent les Bakongo dans le Pool.

Source: http://www.sukissa.co.uk/?p=21013

Par BISHIKANDA DIA POOL

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